La démarche vise à rendre hommage à certaines grandes figures de notre pays, dont Diallo Telly, premier secrétaire général de l’OUA, enterrées dans des fosses communes dans ledit cimetière, a appris un reporter de Guineematin.com qui était sur place.
Selon le Dr Amadou Tounkara, membre de l’AVCB, cette action s’inscrit dans le cadre de la commémoration de la mémoire des disparus sous le régime de Sékou Touré, et particulièrement celle de Diallo Telly. « Vous n’êtes pas sans savoir que le 25 mai, c’est la fête anniversaire de la création de l’OUA. La Guinée a eu la chance d’être membre fondateur de l’OUA, la Guinée a eu la chance d’avoir le premier secrétaire général de l’OUA. Et, ici repose le premier secrétaire général de l’OUA, dans une brousse, dans une fausse commune. La façon pour l’ACVB de célébrer le camp Boiro, de parler de Diallo Telly, c’est de venir nettoyer le cimetière de Nongo et se battre pour avoir les restes de Diallo Tely pour lui faire une sépulture digne de son rang social, se battre pour entretenir ce cimetière dans l’avenir et que ce cimetière soit à l’image du mausolée de la Camayenne où reposent d’autres figures de l’histoire de notre pays », a-t-il dit.
En outre, Dr Maréga demande au gouvernement guinéen de les aider à dévoiler le reste des charniers. « La priorité de nos revendications, c’est de retrouver les charniers manquants, c’est de clôturer, mettre des stèles pour qu’on puisse se recueillir sur la tombe de nos parents. Nous disons aussi qu’il y a une situation qui s’est créée pendant cette période, nous avons le droit de savoir, le droit à la justice parce que du moment où vous savez ce qui s’est passé, vous pouvez en ce moment pardonner. Mais d’abord, il faut rendre les biens aux ayants droits parce que, vous savez qu’aujourd’hui, on parle des enfants de cette période, et vous savez qu’à l’époque on a retiré les enfants des français parce que soi-disant c’était des guinéens. Maintenant qu’il faut rendre les biens à leurs enfants, on dit non, ce sont les enfants de français. C’est un peu cette malhonnêteté intellectuelle qui est en Guinée, que nous voulons rétablir pour qu’on rende les biens aux ayant droits. Personne ici ne demande de l’argent en particulier, mais c’est les réparations, les stèles, les monuments et la garantie de non répétition ».
Fodé Aboubacar Maréga a précisé d’ailleurs que le dossier est actuellement sur la table du tout nouveau Premier ministre.
Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com
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