A Conakry, la qualité d’un aliment vendu ne se mesure généralement qu’à travers son goût. Très peu de consommateurs ne s’intéressent aux conditions d’hygiène dans lesquelles l’aliment est vendu. Et cela encourage naturellement les vendeurs à exposer leurs marchandises sans aucune couverture. Pourtant, la consommation de ces aliments ne reste pas sans conséquences sur la santé, indique Jean pierre KOLIE, médecin généraliste en service au centre médical LES CHERUBINS situé dans le quartier Sonfonia.
« Les risques liés à la consommation de ces aliments exposés sont majeurs. Il y a notamment la fièvre typhoïde qui est la pathologie la plus fréquente dans notre communauté. Les aliments sont ventilés, et dans ce vent il y a des germes. Par exemple, les parasitoses intestinales (ascaridiose), les gastros entériques, la fièvre typhoïde sont des maladies causées par les aliments non protégés. Le constat s’élève à plus de 60% de cas au sein de mon hôpital. Il faut que le gouvernement fasse quelque chose pour mettre fin à cette situation », a dit le médecin.
Louncény CAMARA, habitant du quartier Sangoya, lui, est déjà conscient des dangers liés à la consommation de ces aliments non couverts. Il souhaite que tous les citoyens mettent leur santé avant tout en refusant de consommer ces aliments : « C’est un commerce qui devient de plus en plus développé et qui crée toutes sortes de maladies. On consomme à longueur de journée des viandes grillées, des patates grillées, du pain, des galettes ou du poisson sans prendre aucune précaution de propreté.
D’autres citoyens invitent l’office national de contrôle de qualité à se pencher sur cette question pour préserver la santé de la population.
Mohamed DORE pour Guineematin.com
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