Elhadj Mamoudou Camara, lors d’une réunion tenue au siège de Kania langni, au quartier Tafory, a dit que « nous voulons un fils originaire à la mairie de Kindia ». Une sortie qui choque Abdoulaye Bah de l’UFDG, pressenti pour occuper la tête de la mairie au terme de l’accord du 08 août dernier mettant fin au contentieux électoral.
Par ailleurs, l’ancien président de la délégation spéciale de Kindia soutient que les propos de l’imam sont antirépublicains. « Ce que l’imam a dit, ne se dit pas dans une République, constituée par une Constitution. Nous sommes dans un État de droit, créé par le droit, régi par les lois. L’imam central, j’ai entendu dire qu’il a fait la législation islamique à la Mecque ; par conséquent, on peut estimer qu’il est juriste islamique… Donc, si un homme de droit islamique se hasarde de tenir de tels propos, c’est grave », s’indigne Abdoulaye Bah.
Pour terminer, le futur maire de Kindia affirme qu’il ne tolérera pas pareils comportements qui mettent en danger les fondements de la nation guinéenne. « Nous avons mis en branle notre avocat, maître Salifou Béavogui, nous avons pris à témoin les ONG qui travaillent dans le domaine de la défense des droits de l’homme en Guinée notamment le Balai Citoyen. J’ai contacté la direction nationale de l’UFDG et très prochainement vous entendrez le droit agir. Personne n’a le monopole, dans ce pays, d’être super guinéen par rapport à un autre. L’imam central, Elhadj Mamoudou Camara sera devant la justice de son pays à Kindia pour avoir tenu des propos régionalistes, ethnocentristes, communautaristes. Car il a violé l’article 4 de la Constitution, et l’article 313 du Code Pénal guinéen. Dans ce pays, on a l’obligation naturelle de veiller sur l’existence éternelle de notre patrie », conclut-il.
De Kindia, Mamadouba Sylla pour Guineematin.com