A Conakry, la fête de Tabaski est une bonne occasion pour les enfants d’avoir de nouveaux habits. Elle est aussi une occasion pour les vendeurs de vêtements pour enfants, de faire plus de revenus. Car, ces derniers écoulent plus facilement leurs marchandises. Mais à la veille de cette fête, la plus importante chez les musulmans, les prix des habits et des chaussures pour enfants ont connu une hausse vertigineuse dans le plus grand marché du pays.
Et quand on lui demande les raisons de cette hausse des prix, elle répond que les vendeurs ne sont pas responsables de cette situation. La raison, selon cette vendeuse, c’est la récente montée du prix du carburant : « A cause de la hausse du prix du carburant, tout a changé. Actuellement, nos clients nous accusent. Ils pensent que c’est nous même qui augmentons les prix des marchandises. Mais ils oublient que le prix du carburant a augmenté. Le transport nous coûte cher. Et en vendant nos marchandises, il faut qu’on rattrape ce qu’on a perdu sur le transport », explique la dame.
Et la situation est la même pour les vêtements cousus au niveau local. Les vendeurs de ces habits mettent en avant l’augmentation des prix des tissus. « Nous, on prend les habits à 40 000 GNF le complet chez les tailleurs pour le revendre à 45 000 GNF ou à 50 000 GNF. Mais je pense que c’est à cause de l’augmentation des prix des tissus que les tailleurs aussi ont augmenté le prix des habits des enfants », soutient Mamadou Aliou Barry, vendeur ambulant.
La hausse des frais de dédouanement et du dollar, sont aussi des raisons invoquées par les commerçants pour expliquer la hausse des prix des vêtements : « Le dollar a augmenté, ce qui fait que le commerce et le dédouanement sont devenus difficiles. En ce qui concerne les habits des enfants, on dédouane souvent nos marchandises à 400 000 GNF au port de Conakry. Et cela va forcément jouer sur les prix au marché », nous confie Ismaïla Sidibé, commerçant grossiste au marché Madina.
Quant aux clients, ils regrettent cette situation qu’ils sont obligés d’accepter, malgré eux.
Mohamed DORE pour Guineematin.com
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