Après avoir longuement rappelé les circonstances dans lesquelles les élections locales du 4 février 2018 se sont déroulées, Fodé Bangoura a dit sa surprise d’apprendre, par voix de presse, l’accord signé entre le RPG et l’UFDG. Un accord que dénonce d’ailleurs le président du PUP. « Nous ne sommes pas d’accord avec cette répartition cavalière. Nous avons participé au même titre qu’eux. A certains endroits, nous sommes même faiseurs de rois. Et puis, on apprend que telle ou telle commune appartient à tel autre. Cela ne doit pas fonctionner comme ça. Le PUP n’est pas d’accord avec cet accord. C’est lorsque l’Opposition Républicaine a décidé de faire une marche de protestation, subitement on apprend par voix de presse que le gâteau a été découpé d’abord en deux morceaux et ensuite un troisième morceau (UFR, ndlr) est arrivé après. Les autres ? On s’en fout. Cette manière de repartir, nous ne sommes pas d’accord », a-t-il fait savoir.
Selon Fodé Bangoura, la Guinée n’est pas à diviser en trois morceaux. « C’est une entité unique qu’on ne découpe pas en trois morceaux. Nous l’exprimons haut et fort, que cette manière de repartir l’échiquier politique guinéenne entre le RPG, l’UFDG et l’UFR, le PUP n’est pas d’accord car on ne doit pas régler un désaccord par un autre désaccord », a-t-il insisté.
Pour exprimer son mécontentement, l’ex-ministre secrétaire général à la présidence sous l’ère Lansana Conté, a dit qu’il ne fera pas alliance avec ces trois formations politiques. « Pour le moment, les trois qui se sont repartis, nous ferons pas alliance avec eux. Tant que c’est sur cette forme là, nous ne ferons pas alliance avec eux. Ces trois partis nous ont ignorés. Je précise que nous étions en alliance avec l’UFR à Kaloum, à Koba, Tougnifili, à Kindia. Mais, l’UFR même a signé avec le RPG sans notre avis. Alors nous, nous n’allons pas cautionner cette manière cavalière de partager », a lancé Fodé Bangoura.
En outre, Fodé Bangoura a peint en noir la situation socio-économique actuelle de notre pays. « Aujourd’hui, ça ne marche pas. Les gens font semblant d’attendre la fin du mois pour aller toucher leur salaire, mais ils ne travaillent pas parce que le climat social n’est pas du tout bon. Entre les partenaires sociaux, ça ne va pas ; les travailleurs, ça ne va pas. Vous ne pouvez pas faire deux ou trois kilomètres sans voir les véhicules des gendarmes et des policiers, postés au niveau des carrefours et ronds-points. Trop de sécurité, c’est l’insécurité. Tous ça, c’est parce que le climat social n’est pas bon. Les syndicats protestent, la société civile proteste. Au lieu de régler leurs problèmes c’est de les diviser, les étouffer en empêchant les manifestations alors que c’est prévu dans la Constitution. Donc, c’est une dictature », dénonce cet ancien bras droit du président Conté.
Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com
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