Les confrères, en mal avec leur patronne, dame Chantal Colle, ont dénoncé leurs conditions de vie et de travail qui deviennent de plus en plus compliquées, a constaté sur place Guineematin.com, à travers un de ses reporters.
Les quelques journalistes grévistes réunis pour le sit-in ont commencé par entonner des slogans comme « à bas l’exploitation au sein des médias, à bas l’impunité, à bas le trafic d’influence, vive la liberté d’expression ! Chantal Colle quel est ton projet ? »
Après ces slogans, le collectif des travailleurs grévistes du groupe de presse a fait une déclaration pour évoquer l’origine de cette crise.
Dans la déclaration, Saa Alou Yombouno, porte-parole des grévistes, « tout est parti de la décision unilatérale de la PDG, madame Chantal refusant de payer le salaire entier de ses employés, sans aucun motif et sans tenir compte de la conjoncture économique que traverse le pays. Cette décision qu’elle a prise à la fin du mois de mai, elle l’a réitérée le mois suivant, mettant en colère une nouvelle fois encore les employés. Le 15 juillet 2018, journalistes, animateurs et techniciens se sont réunis pour se pencher sur la question. Il a été décidé de revendiquer le payement des reliquats de ces deux mois. L’information a été remontée aux cadres de la direction qui se sont engagés à transmettre à leur tour le message à la première responsable de SGI Médias. Ce qui n’a pas été fait. À la fin du mois de juillet, madame Chantal Colle décide cette fois de payer les 100 % des salaires mais en défalquant ce qu’elle qualifie d’absence dans ces montants. Les employés décident eux aussi d’aller à l’affront. Une autre réunion est organisée le 20 août 2018 alors qu’ils n’étaient pas encore payés ».
N’ayant pas trouvé une issue favorable à leurs revendications, les grévistes ont déclenché, depuis le 31 aout dernier, une grève générale et illimitée. Pour durcir le ton, ils comptent déposer un mémorandum au niveau la Haute Autorité de la Communication où ils tiendront un autre sit-in. « Ce comportement de la PDG Chantal Colle face à ses travailleurs démontre clairement que nos emplois sont menacés. Malgré toute cette menace, nous restons mobilisés et déterminés à défendre vaille que vaille nos droits. Nous ne nous opposons pas à la fermeture de son entreprise. Mais, qu’elle nous indemnise conformément au code du travail. Dans les prochains jours, nous organiserons une autre mobilisation devant la Haute Autorité de la Communication pour nous faire entendre davantage à travers un mémorandum ».
Siba Guilavogui pour Guineematin.com
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