Depuis quelques semaines, le SLECG dirigé par Aboubacar Soumah menaçait de perturber la rentrée scolaire si le gouvernement n’accepte pas de négocier avec lui autour de sa revendication relative à un salaire mensuel de 8 millions de francs guinéens par enseignant. Mais hier mardi, le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée a décidé de passer à l’action en publiant un avis de grève générale et illimitée à partir du 03 octobre, jour prévu pour la rentrée scolaire en Guinée.
Je pense donc qu’en tirant les leçons de l’année passée, le gouvernement doit revenir à la table de négociation avec les syndicalistes pour que nos enfants puissent étudier. Nous on n’a pas les moyens pour envoyer nos enfants à l’étranger comme eux, et nos enfants ont droit à l’éducation. Donc, le gouvernement doit prendre au sérieux l’avis de grève pour venir à la table de négociation avec les syndicalistes afin d’éviter une perturbation de cette nouvelle année scolaire », Mamadou Fily Diop, membre de l’APEAE de Siguiri.
Les parents d’élèves ont profité de cette rencontre pour évoquer d’autres problèmes qui les préoccupent. Il s’agit notamment des grossesses précoces constatées dans la zone et qui empêchent beaucoup de jeunes filles de poursuivre leurs études. Face à cette situation, Minata Condé a appelé les parents d’élèves à prendre leurs responsabilités.
A noter que les négociations vont reprendre demain jeudi, 27 septembre 2018, entre le gouvernement et le SLECG autour des 8 millions de francs de salaire réclamés par l’organisation syndicale. Les autorités vont tenter d’empêcher les syndicalistes d’aller en grève le jour de la rentrée scolaire.
De Siguiri, Bérété Lancei Condé pour Guineematin.com