Même s’il est venu pour remobiliser les citoyens derrière son parti, le président du PUP a profité de l’occasion pour évoquer l’actualité sociopolitique du pays. C’est notamment les tueries de plus de 100 partisans de l’opposition à l’occasion des manifestations politiques à Conakry. Une situation qui irrite Fodé Bangoura.
« Là où je suis, je suis meurtri, je suis touché par la mort des guinéens. Quand un guinéen meurt, c’est un frère qui meurt. Quand un guinéen meurt, c’est toute la Guinée qui est endeuillée. Ceux qui meurent aujourd’hui par le fait des manifestations, n’ont pas demandé à mourir.
Ils voulaient exprimer leur point de vue. C’est la démocratie. Je pense que trop, c’est trop. Cent et quelques morts en un laps de temps, pour moi c’est trop. Nous devrions tout faire pour ramener le calme, empêcher les crises récurrentes, appliquer les lois de la République. Aujourd’hui, personne n’est content, les familles endeuillées sont en train de pleurer leurs enfants, les partis politiques n’arrivent pas à s’exprimer correctement, le gouvernement a des problèmes. Si nous refusons de vivre en frères, nous mourrons comme des idiots », a-t-il dit.
En Guinée, chaque jour il y a manifestation, et l’argent n’aime pas le bruit. Quelqu’un qui vient dans le pays, qui trouve partout les blindés, partout ça tire, partout on lynche des guinéens, je suis persuadé qu’il ne sera pas prêt à mettre son argent ici. Et quand il ne met pas de l’argent, il n’investit pas, il ne crée pas de l’emploi. Il faut que les guinéens réfléchissent pour trouver des solutions à leurs problèmes. Personne ne viendra régler nos problèmes à notre place », a-t-il fait remarquer.
Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com
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