Depuis qu’il a découvert en lui cette maladie qui ronge les os de l’articulation se trouvant au niveau des hanches, ce diplômé en comptabilité et gestion d’entreprise et qui pratique l’agriculture depuis 2016, n’a cessé de se battre pour arriver à bout de sa nécrose aseptique. Le combat contre cette maladie l’a mené jusqu’à Dakar (Sénégal), mais faute de moyens financiers suffisants, Bangaly Gueye est revenu en Guinée sans parvenir à se soigner. Aujourd’hui, il est chez lui à Hamdallaye (Mamou). Et, il se déplace difficilement même avec les béquilles.
A voir Bangaly Gueye assis dans un fauteuil, en train de regarder la télé dans son salon, on a l’impression qu’il est bien portant. Mais en réalité, c’est tout le contraire. Diabétique, le jeune père de famille qui occupe un bâtiment en location à Hamdallaye, dans la commune urbaine de Mamou, souffre aussi d’une nécrose aseptique de la tête du fémur (Os de la cuisse) droit qui l’empêche quasiment de sortir de chez lui. Une nécrose qu’il a découverte en 2017, suite à un accident de la circulation dont il a été victime en juillet de la même année et qui l’a conduit à l’hôpital régional de Mamou.
Mais tout comme l’hôpital de Mamou, le service de traumatologie de Donka n’avait pas une radio numérique. C’est ainsi qu’on m’a recommandé une clinique privée sise à Dixinn-Bora. Les conclusions de la radio ont confirmé que j’ai la nécrose aseptique de la tête du fémur droit. Pour ceux qui ne comprenne pas ou qui ne sont pas du domaine médical, ce sont les os des articulations au niveau des hanches qui se sont usés », a expliqué Bangaly Gueye.
Pour traiter la nécrose, il faut une intervention chirurgicale et des protèges. Une intervention qui n’est pas possible en Guinée, surtout pour les diabétiques comme Bangaly Gueye. « Mon cas était très critique au niveau du diabète. Non seulement si je n’étais pas diabétique, l’opération n’est pas possible en Guinée, mais avec le diabète, ça devient beaucoup plus compliqué. C’est pourquoi, à Donka, les médecins m’ont recommandé de partir au Sénégal », ajoute-t-il.
Cela demandait trois à six mois d’hospitalisation pour un coût qui oscillait entre un million deux cent mille (1 200 000) et un million cinq cent mille (1 500 000) francs CFA. Je n’avais pas suffisamment d’argent. Mais avec le peu que je détenais, j’ai fait les analyses et j’ai acheté les produits pour calmer les douleurs. Ils (les médecins) m’ont aussi prescrit un médicament que je dois prendre quotidiennement jusqu’à ce que je puisse faire mon opération. C’est le « Dinopar 100 ». Je prends un comprimé par jour ».
Faute de moyens nécessaires, Bangaly Gueye est rentré donc en Guinée sans pouvoir faire son opération. Il se trouve chez lui à Hamdallaye dans la commune urbaine de Mamou. Aujourd’hui, il peine même à trouver le prix des produits qui soulagent les douleurs atroces que lui inflige sa nécrose aseptique, alors que cette maladie se complique de jour en jour. Désormais, il ne compte que sur l’aide des personnes de bonne volonté pour traiter sa maladie. « Aujourd’hui, je suis dos au mur. Au mois de juin 2018, je suis allé à Conakry pour le contrôle. Les médecins m’ont dit de faire un effort pour faire l’opération dans moins de cent (100) jours parce que ça (la nécrose) s’aggrave.
C’est compte tenu de ça qu’aujourd’hui, à travers votre organe de presse Guineematin.com, j’en appelle à l’aide des personnes de bonne volonté pour qu’on me vienne au secours. Je n’ai jamais souhaité faire un SOS pour me soigner, mais c’est comme ça la vie. Actuellement je ne travaille pas et j’ai des dettes parce que l’année dernière, les inondations qui ont eu lieu à Soumbalako ont détruit mes cultures (comme celles de plusieurs autres agriculteurs). Ensuite, il y a eu l’effondrement du pont de Linsan (Kindia) qui m’a complètement mis à terre. La route était bloquée et mes produits (piment, aubergine violet) ont pourri comme ça. J’ai perdu plus de vingt-deux millions (22 000 000) de francs guinéens », a expliqué Bangaly Gueye, au bord des larmes.
De Mamou, Keïta Mamadou Baïlo pour Guineematin.com