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Fin de la démocratie en Guinée ? Début de la traque des opposants au 3ème mandat à N’zérékoré

Alpha Condé et Kassory Fofana

C’est une nouvelle qui préoccupe tous ceux qui prônent la gouvernance des Etats par des règles démocratiques. Une réunion de haut niveau qui s’est déroulée ce samedi, 15 juin 2019, entre 11 heures et 13 heures, dans la capitale de la Guinée forestière, a décidé d’enclencher la traque de tous les adversaires d’un troisième mandat pour le président Alpha Condé.

A en croire un témoin qui s’est confié à un reporter de Guineematin.com, au-delà des autorités locales (Gouverneur, préfet et maire de N’zérékoré), il y avait à cette rencontre plusieurs membres du Gouvernement et des caciques du parti au pouvoir, le RPG arc-en-ciel. C’est le cas des ministres Ibrahima Kourouma, Edouard Niankoye Lamah, Rémy Lamah et Frédéric Loua.

L’objectif de cette rencontre était de faire l’évaluation des dégâts enregistrés à l’occasion de la marche empêchée des opposants au troisième mandat pour Alpha Condé le jeudi dernier et de situer les responsabilités. Comme on le sait, le bras de fer entre les agents des forces de l’ordre et les citoyens qui tenaient à manifester leur opposition à un changement de la constitution guinéenne a entraîné plusieurs dégâts humains (un mort et plusieurs blessés) et matériels (avec le pillage de nombreuses boutiques supposées appartenir à des adversaires du pouvoir).

A l’issue de la réunion de ce samedi, il a été demandé aux chefs des quartiers et des secteurs de s’impliquer pour la traque des membres du Front national pour la défense de la Constitution comme pour arrêter toute contestation d’un troisième mandat pour le président Alpha Condé.

Pourtant, au cours de leurs démarches légales, les membres de l’antenne locale du FNDC avaient respecter toutes les procédures pour manifester dans la ville comme ceux qui soutiennent un changement de la Constitution. Ils avaient même déposé une plainte contre le Gouverneur, le préfet et le maire de N’zérékoré au niveau de la justice. Mais, aucune suite n’a été donnée à leur démarche judiciaire.

Enfin, beaucoup de citoyens se posent aujourd’hui assez de questions sur l’avenir de la République de Guinée avec cette radicalisation du régime contre tous ceux qui prônent le respect de la Constitution et la liberté de tout citoyen à exprimer son opinion sur la conduite du pays. Surtout depuis la démission du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Me Cheick Sako…

A suivre !

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