Le bâtiment du siège de la mairie de Sogolon, qui sera bientôt opérationnel, est composé de 6 bureaux, notamment le bureau du maire, une salle de conférence, un bureau du receveur, du secrétaire général et de celui de l’état civil. A cela s’ajoutent le bureau du conseiller, une terrasse externe, quatre douches (dont 2 internes et 2 externes carrelés).
Mikaïlou Diallo, maire de la commune rurale de Sogolon, s’est réjoui de la réalisation de cet édifice tout en réaffirmant sa volonté d’œuvrer pour le développement de sa localité.
« Le développement local c’est mon ambition. J’ai beaucoup de projets au cœur. Je suis entrain de négocier avec beaucoup de bailleurs de fonds pour avoir le soutien afin de développer Sogolon. Entre l’ANAFIC et nous, ça se passe très bien. Ils ont financé deux projets ici. Vous avez vu que c’est le siège de la mairie qui est aujourd’hui pratiquement achevé. Il nous reste seulement l’équipement. Il reste à payer la troisième et dernière tranche », a expliqué monsieur Diallo.
Pour arriver à développer Sogolon, le maire en appelle à l’unité et à la solidarité de ses concitoyens. « Mon appel à tous les citoyens de Sogolon, c’est de se donner la main, de se pardonner, d’oublier le passé. A Sogolon, toute la population est déjà réunifiée. Partout où il y avait des problèmes, c’est arrangé. Je demande à la Guinée toute entière de balayer l’ethnocentrisme dans leurs cœurs. Je demande à tous les fils de Guinée que tu sois Malinké, Peul, Soussou, Malinké, Kissi ou Guerzé et autres de se donner la main ».
Cette localité est aujourd’hui affectée par la construction du barrage de Souapiti, avec de nombreuses zones inondées. « Je lance un appel au président de la République, le professeur Alpha Condé, de nous aider parce que la population de Sogolon souffre. Sogolon est très vaste. Il n’y a pas de routes. Le pont Kaza, reliant Sogolon et Kollet, aujourd’hui est inondé par le barrage de Souapiti. Nous avons fait beaucoup de démarches auprès du ministre de l’Energie, Cheick Taliby Sylla. Jusqu’à présent, rien n’est fait. Je réitère encore à ce que le gouvernement nous aide pour ce pont », a lancé le maire.
D’autres difficultés qui assaillent Sogolon, et non des moindres, n’ont pas été occultées par Mikaïlou Diallo. « Le grand marché de Tourkoun, qui a été créé depuis 1963, est en manque d’infrastructures. Il y a plus de 10 000 personnes qui se retrouvent là-bas chaque semaine. Mais, il nous manque beaucoup de choses. Dans notre Plan de Développement Local (PDL), j’avais dit qu’on est entrain de voir s’il y a eu des fonds à Sogolon pour notre Programme Annuel d’Investissement (PAI), le marché de Tourkoun est prioritaire. Les femmes souffrent pendant la saison des pluies par manque de hangar et vous savez, le président de la République a dédié son mandat aux femmes et aux jeunes. Je lui demande de penser à ces femmes de Sogolon. Elles font le maraichage. Sogolon est une terre cultivable, mais sans l’aide de l’Etat, les groupements ne peuvent rien faire. Il y a beaucoup de citoyens qui demandent d’élargir les marchés. Mais, le manque de routes reliant les localités constitue un handicap. A Malal Kondo par exemple, nous avons créé un marché là-bas, mais par manque de routes, les gens ne peuvent pas y aller. Ensuite, nous avons le district de Ley Séré, où il y a près de 5600 habitants ».
D’autres localités sont enclavées et ne sont pas couvertes par le réseau téléphonique. « A Sougé, on n’a pas de réseau téléphonique. Je demande aux opérateurs des réseaux téléphoniques de venir nous aider, parce qu’il y a plus de 10 000 habitants qui sont sur la montagne sans aucun réseau. C’est une occasion pour moi de lancer un appel aux différentes sociétés de téléphonie mobile, de venir s’implanter et couvrir la zone pour faciliter la communication ».
Pour finir, le maire de Sogolon interpelle toutes les bonnes volontés pour sortir cette commune rurale de l’ornière. « Dans les perspectives, je voudrais reconstruire des bâtiments qui datent de 1960. Pour cela au nom de nos conseillers et de la population nous demandons aux ressortissants, aux bailleurs de fonds, aux ONG, de nous aider. Le bâtiment où se trouvent les éco-gardes, les logements des fonctionnaires sont détruits. On ne peut pas y vivre. Nous avons envie aussi de renouveler le logement du sous-préfet qui est aujourd’hui dégradé ».
De retour de Sogolon, Amadou Baïlo Batouala Diallo pour Guineematin.com
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