Pendant les 26 ans de règne de Sékou Touré, de très nombreux guinéens ont été exécutés. Le comble a été atteint le 25 janvier 1971 avec une série de pendaisons à travers tout le pays. C’est pour commémorer cet évènement douloureux que les membres de l’AVCB se sont retrouvés ce samedi, 25 janvier 2020, au pont 8 novembre, où 4 guinéens avaient été pendus par le PDG-RDA, dirigé par Sékou Touré. Ces quatre compatriotes sont : Magassouba Moriba, Baldé Ousmane, Ibrahima Barry (Barry 3) et Kéita Kara de Soufiane.
Après le dépôt de la gerbe de fleurs, les organisateurs ont rallié le camp Boiro, devenu camp d’Infanterie de la Camayenne, pour y continuer la commémoration. Mais, à l’entrée du camp, des hommes en un informe les ont empêché d’y accéder.
Ce comportement a provoqué une grosse colère chez Dr Fodé Bocar Maréga, député et fils de victime du sinistre camp Boiro. « Malgré le fait que nous avons respecté toutes les démarches administratives dans le but d’avoir accès au camp Boiro comme chaque année où nous devons procéder à un sacrifice à la mémoire de nos disparus sous le régime sanguinaire de Sékou Touré, voilà que cette année, ce pouvoir dictatorial d’Alpha Condé nous refuse l’accès de ce camp Boiro… ».
A noter que c’est l’intérieur de la mosquée Fayçal qui a finalement servi de cadre au sacrifice à la mémoire des milliers de victimes du régime de Sékou Touré.
Léon Kolié pour Guineematin.com
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