Le report in extremis du double scrutin législatif et référendaire a donné du vent au moulin du FNDC qui maintient la pression sur le régime Alpha Condé. C’est dans cette dynamique que s’inscrit la marche de demain jeudi à travers le pays.
Secundo, cette marche va exiger le départ de monsieur Alpha Condé du pouvoir pour haute trahison. La Guinée n’est pas une monarchie. Le chef de l’Etat, le 21 décembre 2015, s’est engagé solennellement devant le souverain peuple à faire respecter les lois du pays à ses concitoyens et lui-même à se plier aux exigences de ces mêmes lois. S’il viole, s’il parjure, le peuple est en droit, conformément au protocole additionnel de la CEDEAO et de la démocratie, à la charte de l’Union africaine sur la démocratie, à la charte des Nations Unies mais aussi à nos lois internes, de demander purement et simplement son départ du pouvoir pour haute trahison ».
En outre, Sékou Koundouno a invité les forces de l’ordre à faire preuve de responsabilité dans l’encadrement de ladite marche. « Demain jeudi, à Conakry et à l’intérieur du pays, la mobilisation sera sans précédent. Je lance un appel aux unités de maintiens d’ordre : police et gendarmerie pour que plus jamais le comportement que nous avons observé lors de notre dernière marche ne se répète plus. La dernière fois, quand le cortège a quitté Tannerie, tous ceux qui venaient de Cosa pour Matoto ont été bloqués pour ne pas suivre la marche. C’était une manière pour eux de montrer aux princes que la marche n’a pas autant mobilisé. Nous leur demandons de rester dans l’esprit républicain », a-t-il laissé entendre.
Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com
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