Libre Opinion : Qui encore, ici en Guinée ou partout ailleurs ignore l’immense potentialité économique et sociale que ce petit pays de l’Afrique de l’Ouest, scandale géologique pour les uns, terre bénie de Dieu pour les autres avec toutes les richesses naturelles de tout genre et de toute potentialité.
En réalité, la Guinée devrait être aujourd’hui un pays prospère, génératrice de richesse pour tous, havre de paix. Malencontreusement la situation est catastrophique à tout égard notamment au plan politique où les leaders politiques se détournent de leurs obligations institutionnelles pour s’inscrire aveuglement dans une logique de guerre et de conflits récurrents des clans aux conséquences dommageables tant pour les autorités gouvernementales que pour la population tout entière. Force est de constater que la situation vas de mal en pis.
Depuis 2011 jusqu’à nos jours, nous assistons à une série de manifestations anarchiques, compromettant l’essor économique et social escomptés. Il est temps de renoncer à la haine et aux sabotages des plans d’actions d’intérêts publiques. Quel acte de bonne citoyenneté que de respecter les institutions de la République et ses lois. Privilégier l’intérêt national, préservez la quiétude sociale dans l’unité, revenir à la culture citoyenne qui prône la Guinée comme une famille.
Triste réalité, hélas, nous assistons à une lutte fratricide insensée aux intentions inavouées où les autorités gouvernementales, leaders politiques d’opposition et de la mouvance, acteurs de la société civile, toute corporation socio-professionnelle confondue, chacun s’accroche égoïstement au nom du peuple pour défendre ses intérêts partisans. Dit-on la Guinée est une famille, une et indivisible. Alors, au nom de quelle Guinée, de quel peuple, engageons-nous de tels combats fratricides qui désunie le peuple, paralyse l’économie nationale, endeuilles les familles et pervertis la démocratie qui favorise l’unité des peuples dans la diversité.
Sommes-nous leaders de l’opposition pour construire ou pour détruire ? Sommes-nous dirigeants pour proposer des actions qui enflamment toute la cité ? Sommes-nous des leaders imbus de Grandeur euphorique par tous les moyens, même au prix du sang des faibles ? Ou alors, sommes-nous ces dirigeants bien éclairés pacifiques soucieux du bien-être du peuple dis-je ces leaders qui sont près à toute concession afin que le peuple dont il se réclame leader soit préserver de toute violence et de toute agitation meurtrière ? Sommes-nous ces acteurs de la société civile consciente de notre responsabilité d’observateurs neutres, apolitiques et non partisans ? Ou Sommes-nous les bras séculaire du Diable en connivence avec la mouvance au pouvoir ou l’opposition politique pour activer des mouvements de violence extrêmement dommageable tant au plan politique, économique et social voire des vies humaines en pâtissent cruellement ? Où sont passés nos médiateurs de la république, les ambassadeurs de la paix, les imams prêcheurs de la non-violence et de la paix? Ou sont-ils ces pasteurs, prêtes, messagers de la bonne parole de l’évangile apaisante, tolérante et pacifique ?
La GUINEE : pour qui se battre et contre qui se battre ?
Est-il nécessaire de continuer de se flageller, de saigner la mère patrie, la guinée ? Est-il raisonnable de voir les guinéens, fils d’un même pays, se battre entre fils d’un même pays ? Dépassons les clivages ethniques, communautaires, régionalistes, religieux. Inscrivons-nous dans la dynamique qui caractérise les fondements de notre république qui s’illustrent à travers les symboles forts, valeurs immuables du travail, de la solidarité et de la justice, gage inconditionnel du progrès économique et de la cohésion sociale.
Interrogeons-nous : Quelle Guinée voulons-nous laisser à nos enfants, forces vives de l’avenir ? La Guinée de la haine et de la violence, vecteur de pauvreté ? Pensons à l’avenir. Croyons à l’avènement d’une Guinée démocratique, émergente, pacifique et prospère. Croyons à une Guinée mosaïque, melting-pot où vivent en parfaite harmonie les communautés dans la diversité et la pluralité culturelle, politique et démocratique.
Renonçons aux clivages ethniques, politiques et espérons voir une Guinée de la bonne gouvernance politique où la mouvance présidentielle et l’opposition républicaine partagent la même vision ; celle du leadership d’intérêt publique au détriment de la politique de l’intérêt égoïste.
Paul KAMANO
Intellectuel, Écrivain, Activiste engagé
Coordinateur de la COPE-GUINÉE Think Tank
