Comme annoncé précédemment sur Guineematin.com, les quatre coordinations régionales se sont réunies à Dubréka ce vendredi 20 mars 2020, chez le Kountigui de la Basse Côte, Elhadj Sékhouna Soumah. Les participants ont dénoncé l’entêtement du régime Alpha Condé à aller au contesté double vote du dimanche 22 mars 2020. Pour Elhadj Ousmane Baldé, président de la Coordination Nationale des Foulbhé et Haali Poular de Guinée, le pouvoir doit éviter tout ce qui peut créer des troubles dans notre pays.
Le président de la Coordination Nationale des Foulbhé et Haali Poular de Guinée, Elhadj Ousmane Baldé, a une nouvelle fois dénoncé la volonté du président Alpha Condé de doter la Guinée d’une nouvelle constitution qui lui ouvrirait la voie à un 3ème mandat. « Dans ce pays, personne n’est supérieur à l’autre. Notre inquiétude est que nous ne voulons pas qu’il y ait des problèmes dans notre pays comme l’ont connu d’autres pays. Cependant, nous sommes conscients que le pouvoir n’a pas la même vision que nous. Eux, ils sont préoccupés que par ce qu’ils veulent. Nous disons au pouvoir que nous sommes contre ce coup d’Etat constitutionnel. Nous disons que si tu as été élu par le peuple, partout où il veut, c’est là que tu dois aller. La Moyenne Guinée prie Alpha Condé et son gouvernement de ne pas nous conduire vers des chemins dangereux. Qu’ils nous évitent des troubles dans le pays. Nous souhaitons qu’Alpha Condé et son gouvernement renoncent à ce coup d’Etat constitutionnel. Ce projet n’est pas bon pour le pays, il n’est pas bon pour les fils du pays. Ce projet ne passe pas aujourd’hui et ne passera pas demain », a-t-il prévenu.
Pour Elhadj Ousmane Baldé, Alpha Condé et son gouvernement doivent tout faire pour sauver la Guinée du chaos, en renonçant à leur projet. « Si on dit qu’un projet est dangereux pour le pays et que tu t’obstines à le faire, les conséquences seront graves. Mais, elles le seront encore plus pour celui qui est à la base du projet. (…). Nous demandons au président et à son gouvernement de renoncer à leur projet. Il n’est jamais tard pour bien faire. Les gouvernants doivent savoir que nous avons en commun la Guinée. La politique passe, mais ce qui peut demeurer, c’est le social. Tout ce qui ne favorise pas l’entente, la paix entre citoyens, doit être rejeté. Donc, au nom des coordinations nationales de la Haute Guinée, de la Guinée Forestière, de la Basse Guinée et de la Moyenne Guinée, nous prions le Chef de l’Etat et son gouvernement de renoncer à ce projet de nouvelle constitution. »
Ibrahima Sory Diallo, envoyé spécial de Guineematin.com à Dubréka
