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Violences électorales à Mamou : Abdoulaye Barry, maire de Boulliwel, et Cie libérés

Les violences qui ont émaillé le contesté double scrutin du 22 mars dernier ont conduit à plusieurs arrestations à travers la Guinée. Dans la préfecture de Mamou, devant leur refus d’accompagner « la mascarade électorale », de nombreux élus locaux et des jeunes de certaines communes rurales ont été mis aux arrêts et conduits à la prison civile de la ville carrefour. Le procès de certains d’entre eux, tenu ce jeudi, 2 avril 2020, a abouti à leur libération, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Alors que le contesté scrutin n’a pas pu se tenir dans certaines communes rurales de Mamou, qui ne voulaient pas « cautionner la forfaiture », de nombreuses arrestations, parfois violentes, ont été enregistrés. Auparavant, du matériel électoral avait été détruit voire incendié.

Abdoulaye Barry, maire de Boulliwel, et son avocat, Me Thierno Souleymane Barry

Le maire Boulliwel, Abdoulaye Barry, et plusieurs jeunes gens avaient été mis aux arrêts et placés sous mandat de dépôt. Leur procès, tout comme celui d’autres prévenus originaires d’autres villages, s’est tenu ce jeudi au tribunal de première instance de Mamou. Ils étaient poursuivis pour : infraction au code électoral, pour certains ; rébellion, atteinte à la sécurité publique et destruction de matériel électoral pour d’autres.

Selon nos informations, le premier dossier examiné ce jeudi par le tribunal est l’affaire ministère public contre le maire de Boulliwel, Abdoulaye Barry, et ses adjoints, poursuivis pour destruction d’édifices publics. Après avoir écouté les prévenus, le tribunal a estimé que les faits pour lesquels ils sont poursuivis ne sont pas établis à leur encontre.

Notre source précise que le tribunal a ordonné leur relaxe pure et simple pour délit non constitué.

Maître Thierno Souleymane Barry, membre du collectif des avocats du FNDC

Le second dossier concernait Mamadou Diallo, directeur d’une école de la commune rurale de Kégnéko. Ce dernier était poursuivi pour infraction au code électoral. Son avocat, maitre Thierno Souleymane Barry, a plaidé sa relaxe faute de preuves. Il a été finalement condamné à 6 mois de prison assortis de sursis.

Le troisième dossier concernait six (6) jeunes gens du district de Nôbé, dans la commune rurale de Kégnéko. Ils étaient jugés pour rébellion, atteinte à la sécurité publique et destruction de matériel électoral. Selon nos informations, ils ont tous été libérés pour délit non constitué.

Il faut préciser que plusieurs autres dossiers concernant des maires des communes rurales de Mamou et plusieurs jeunes originaires de Timbo, Gongoré, Porédaka, sont en attente de jugement.

A suivre !

Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tel : 620 589 527

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