Accueil A LA UNE Guinée : les dessous du dégel des salaires des enseignants grévistes

Guinée : les dessous du dégel des salaires des enseignants grévistes

Aboubacar Soumah, secrétaire général du SLECG
Aboubacar Soumah, secrétaire général du SLECG

On en sait un peu plus sur ce qui a prévalu au dégel des salaires des enseignants grévistes. Le dénouement de cette autre crise à laquelle la Guinée est confrontée depuis janvier dernier fait suite à plusieurs négociations et surtout à l’acceptation des grévistes de reprendre les cours dès après la fin du coronavirus, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.

C’est sans doute un ouf de soulagement pour les nombreux enseignants qui avaient vu leur salaires gelés pour avoir observé la grève déclenchée le 9 janvier 2020 par le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG). Après plusieurs négociations entre le SLECG, l’USTG (centrale syndicale à laquelle est affilié le SLECG) et l’administration, on apprend que le Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana, a donné son feu-vert pour le dégel des salaires de tous ceux qui ont suivi le mot d’ordre de grève de l’organisation syndicale, dirigée par Aboubacar Soumah.

Le secrétaire général de l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée (USTG), Abdoulaye Sow, que nous avons joint au téléphone ce samedi 9 mai 2020 est longuement revenu sur ce qui a prévalu à cette décision. « D’abord, nous avons accueilli la nouvelle avec beaucoup de bonheur, quand le Premier ministre nous l’a annoncée. Ensuite, c’est le résultat de beaucoup de négociations, de discussions auprès des hauts cadres de l’administration et du Premier ministre lui-même.

Parce que la situation que nous vivons actuellement ne milite pas en faveur du gel des salaires. Nous vivons dans une crise sanitaire liée à la Covid-19 où les gens sont à la maison, ils sont confinés. Et quand tu n’as pas de salaire en pareilles circonstances, ça rend la chose plus complexe. Donc, tous ces éléments, plus les négociations, ont milité en faveur de l’accord que le Premier ministre a donné », explique Abdoulaye Sow.

En contrepartie, Aboubacar Soumah et ses camarades du SLECG ont accepté également de signer une trêve dans leur combat. « Le plus important est que les gouvernants ont prêté une oreille attentive à notre demande. Mais, ce qui a surtout accéléré les choses, ce que le SLECG a accepté de suspendre le mot d’ordre de grève et de s’engager à reprendre les cours dès après Coronavirus et d’accepter de faire une trêve. Donc, tout ça a été mis dans la balance et a permis d’aboutir à cet accord du Premier ministre, chef du gouvernement », ajoute le secrétaire général de l’USTG.

De son côté, le leader du SLECG reste pour le moment prudent sur la question. Aboubacar Soumah préfère attendre que la décision soit mise en œuvre sur le terrain avant de dire quoi que ce soit. « Pour le moment, l’instruction n’est pas arrivée au niveau des DPE. C’est quand ça va arriver à ce niveau et surtout quand les enseignants vont commencer à percevoir leurs salaires que je pourrai mieux m’exprimer. Pour le moment, nous n’avons eu qu’un accord verbal avec le Premier ministre après plusieurs échanges entre nous », a-t-il laissé entendre.

Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Tél : 622 68 00 41

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