La célébration du 62ème anniversaire de l’accession de la Guinée à l’indépendance n’a pas connu un grand à N’Zérékoré. Seules quelques autorités locales se sont réunies à la place des martyrs de la ville pour célébrer cette fête nationale, rapporte le correspondant de Guineematin.com dans la préfecture.
Présidée par le gouverneur de N’Zérékoré, cette cérémonie a connu la présence du préfet, du maire, quelques cadres de l’administration, et des responsables locaux des services de défense et de sécurité. Après avoir déposé une gerbe de fleurs à la place des martyrs à la mémoire des acteurs de l’indépendance de notre pays, le Général Mohamed Gharé a appelé les Guinéens à préserver la paix et l’unité nationale.
« 62 ans de vie, 62 ans d’indépendance, 62 ans de combat pour la prospérité, pour le bien-être du peuple de Guinée, c’est l’occasion pour moi de rappeler aux uns et aux autres que nous avons l’impérieuse nécessité de nous donner la main et de resserrer les rangs », a déclaré le gouverneur de la région administrative de N’Zérékoré.
Présent à cette cérémonie, Moussa Keïta, en service à la direction préfectorale de l’éducation de N’Zérékoré, a déploré les conditions dans lesquelles ce grand événement a été célébré cette année. « Quand moi j’étais jeune, le 2 octobre était célébrée dans une grande ferveur. Ce jour-là, c’était la joie, la fierté, et la fête continuait jusque dans la soirée. Les hommes, les femmes, les enfants, tout le monde participait à l’événement.
Et, il y avait toute sorte de jeux qui étaient organisés à cette occasion. Donc, c’est un regret pour moi de voir une telle fête qui est célébrée de cette manière. Le 2 octobre doit être une fête mémorable pour tout le monde. Toute la Guinée doit se lever, tout le peuple de Guinée doit se lever comme un seul homme pour donner un éclat particulier à cette fête », a dit ce cadre de la DPE.
Par contre, madame Mabinty Soumah apprécie le fait que cette fête nationale a été célébrée dans la plus grande sobriété. Selon elle, il est tout à normal d’agir de la sorte, parce qu’on est en période de crise sanitaire.
« Ce n’est pas mauvais que nous restions dans la sobriété cette année, parce que nous sommes dans une situation de crise sanitaire qui n’est pas totalement finie. Donc, je pense que le fait qu’il n’y ait pas de grands rassemblements, c’est plutôt une bonne chose. Ça veut dire que les autorités et les populations sont en train de respecter les mesures barrières contre le Covid-19. Mais l’importance c’est l’harmonie que nous avons les uns avec les autres pour célébrer cette fête nationale », a-t-elle laissé entendre.
Au-delà de la pandémie du coronavirus, d’autres estiment que c’est surtout la campagne électorale pour la présidentielle du 18 octobre prochain qui a surplombé la célébration du 2 octobre.
De N’Zérékoré, Foromo Gbouo Lamah pour Guineematin.com
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