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La ministre Zénab Dramé contre trois journalistes : le procès renvoyé à huitaine

Zénab Nabaya Dramé, ex Ministre de l'Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l'Emploi
Zénab Nabaya Dramé, Ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Emploi

Le procès des trois journalistes poursuivis par la ministre de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi, Zenab Nabaya Dramé, ne va finalement pas s’ouvrir demain, mardi 15 décembre 2020. En raison de l’investiture du président Alpha Condé, le dossier a été renvoyé à la semaine prochaine. C’est Amadou Tham Camara, Chef du Bureau de Guineenews à Conakry et président de l’association guinéenne de la presse en ligne (AGUIPEL), qui l’a annoncé dans un entretien avec un journaliste de Guineematin.com, ce lundi 14 décembre.

Amadou Tham Camara, Chef du Bureau de Guineenews à Conakry et président de l’association guinéenne de la presse en ligne (AGUIPEL)

Youssouf Boundou Sylla, coordinateur général du site Guineenews.org, Ibrahima Sory Traoré, administrateur général du site Guinee7.com, et Moussa Moïse Sylla, administrateur général du site Inquisiteur.com, tous poursuivis pour diffamation par la ministre de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi, Zénab Nabaya Dramé, devaient comparaître ce mardi, 15 décembre 2020, devant le tribunal correctionnel de Kaloum. « Mais cette date coïncide à l’investiture du président de la République et a été déclarée fériée, chômée et payée. Finalement, notre avocat nous a informés que le procès a été renvoyé à huitaine, c’est-à-dire au mardi 22 décembre prochain », a confié Amadou Tham Camara.

 

En attendant l’ouverture de ces journalistes, ce responsable du site Guineenews relève un paradoxe autour de ce dossier. « Vous savez qu’il y a deux procédures sur le même dossier. Une enquête a été ouverte par le procureur de la République de Kaloum pour détournement de deniers publics. Et jusqu’ici, rien n’a été dit officiellement pour ce qui de la suite de cette procédure. Et en même temps, il y a une citation à comparaître pour diffamation liée à cette affaire. Cela montre que les deux affaires sont intimement liées puisque les conclusions de l’une déterminent la suite de l’autre. A supposer qu’on aboutisse à une condamnation des journalistes et que le procureur aboutisse à la conclusion d’un détournement de deniers publics, qu’est ce qui va se passer ? », s’interroge M. Camara.

Toutefois, le journaliste reste optimiste : « nous, nous sommes confiants et nous prenons le président de la République aux mots. C’est lui qui a promis de gouverner le pays autrement avec ce nouveau mandat. Il est à l’épreuve. Il lui appartient de donner la ligne conductrice de sa gouvernance et nous dire s’il va faire une rupture avec les pratiques du passé ou pas. Cela dépendra de la suite à donner à ce dossier. Puisqu’il y a les preuves, les chiffres et les dates, tout est clair. Je rappelle de passage qu’il y a une loi de lutte contre la corruption et qui protège les lanceurs d’alerte et va même jusqu’à leur accorder des avantages financiers », a souligné Amadou Tham Camara.

Abdallah BALDE pour Guineematin.com

Tél : 628 08 98 45

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