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Abdoulaye Sow de l’USTG au sortir de la rencontre avec le CNRD : « les Guinéens peuvent avoir espoir en ces jeunes qui voient loin »

Abdoulaye Sow, secrétaire général de l’USTG
Abdoulaye Sow, secrétaire général de l’USTG

Dans le cadre des concertations nationales, les responsables des centrales syndicales ont conféré ce samedi, 18 septembre 2021, avec le CRND (la junte militaire qui dirige actuellement la Guinée). Mais, ce sont des syndicalistes très désunis et prêt à s’offrir en spectacle qui se sont présentés devant le colonel Mamady Doumbouya (le président du CNRD). Et, selon Abdoulaye Sow, le secrétaire général de l’USTG, l’officier militaire a tenu un discours rassurant et il leur a prodigué de « sages conseils » à l’hémicycle.

Lisez !

« Il (le colonel Mamady Doumbouya) nous a donné de sages conseils sur l’unité. Parce qu’un syndicat désunit ne peut rien faire. Et, le problème fondamental est qu’à l’arrivée ce matin, le clan de Mamou (USTG dirigée par Abdoulaye Camara) a envoyé des loubards, comme au premier mai passé, pour nous attaquer. Ils nous ont attaqué, insulté et ont voulu attenter à notre physique. Seul Dieu nous a sauvés. D’abord, on a rappelé au colonel son premier discours où il a dit qu’il veut faire comme Rawlings. Et, vous savez le rôle que Rawlings a joué au Ghana. Quand il (Rawlings) a pris le pouvoir, il a lutté contre la corruption sous toutes ses formes et il a construit un pays aujourd’hui démocratique, un pays de confiance où tout le monde veut aller. Et, aujourd’hui, vous avez vu, quand vous entrez dans la salle du CNRD, ça veut dire que les guinéens peuvent avoir espoir en ces jeunes qui voient loin et qui veulent que la Guinée change. Et, nous sommes dans cette dynamique du changement. On lui a dit clairement que les syndicalistes œuvreront aussi pour que le changement arrive dans ce pays. On en a tant besoin. Il y a eu trop démagogies, de tueries, de corruption. Il faudrait qu’on sorte de ça pour que chaque Guinéen se sente concerné pour le développement économique et social de ce pays. Les 5% était un problème sérieux. Il y a eu des syndicalistes qui ont pris l’argent du contribuable guinéen, qui sont allés à l’intérieur du pays, ils ont soi-disant sensibilisé les fonctionnaires guinéens. Ce qui était faux. On a pris des gens dans la rue pour les mettre dans une salle pour signer au nom de tous les travailleurs, avec un faux papier. Il faut que vous sachiez que c’est un faux courrier qu’on a adressé au gouvernement, parce qu’il est écrit dans ce courrier inter-centrale CNTG-USTG. Il n’y a pas d’inter-centrale, c’est archi-faux. C’est la bande à Mamou qu’ils ont récupéré pour dire qu’ils sont l’inter-centrale, il n’y a pas de inter-centrale en Guinée. Donc, ils ont trompé les fonctionnaires guinéens pour prélever leur argent et ils ont pris en otage nos deux institutions l’INAMO et la caisse de prévoyance. Les membres du conseil d’administration sont représentés à 75% par la CNTG et ils assurent la présidence des deux institutions. Il faut que ça s’arrête, ils ne sont pas propriétaire de ces deux institutions, c’est pour toute la Guinée. Il y a 12 centrales syndicales, il faut que chacun se sente concerné. Ils ont utilisé leurs relations à l’époque avec le gouvernement pour tromper tout le monde. Ça doit s’arrêter, on doit maintenant construire une Guinée nouvelle dans laquelle on doit se retrouver. Nous avons déposé notre mémorandum aujourd’hui. Depuis qu’ils (le CNRD) ont pris le pouvoir le 5 septembre, nous avons mis en place une task force au niveau du bureau exécutif de l’UTSG, nous avons rédigé notre mémorandum. Nous avons fait notre résumé qu’on a lu ; mais, nous l’avons déposé pour aller dans le sens de la refondation et de la construction d’une Guinée nouvelle que tous les guinéens souhaitent aujourd’hui. Nous (les syndicalistes) sommes divisés, mais c’est à cause de la subvention que l’Etat payait aux centrales syndicales et le paiement des frais pour aller au BIT. On ne donnait cela qu’à la CNTG, alors qu’un syndicat doit vivre de cotisation. Alors, nous demandons au gouvernement de suspendre cette subvention jusqu’à ce qu’il y voit clair. Il faut qu’on se retrouve en toute sincérité, qu’on parle et qu’on essaie de reconstruire l’unité du mouvement syndical guinéen pour que nous puissions faire comme en 2006, 2007, 2008 et 2009. Sinon, nous ne pourrons rien faire ».

Mamadou Yaya Diallo pour Guineematin.com

Tel : 622 67 36 81

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