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Incendie dans une concession à Taouyah : une enfant de 3 ans trouve la mort !

Le drame s’est produit aux environs de 16 heures hier, dimanche 20 février 2022, au secteur Sambaya, dans le quartier Taouyah (commune de Ratoma). L’incendie a fait un mort, une fillette de 3 ans, et des dégâts matériels importants. Les victimes pleurent plus de vingt millions (20 000 000) de francs guinéens partis en fumée.

Selon les informations confiées à Guineematin.com, cet incendie a été causé par un court-circuit. Et, le feu a touché cinq (5) maisons de la concession de monsieur Paul Haba. Ce ferrailleur y a perdu son enfant Yaramo Haba.

« Hier, aux environs de 16 heures, le feu a pris toutes nos maisons. Ils m’ont appelé pour m’alerter que ma maison a pris feu, j’étais à un décès. Donc, avant mon arrivée, j’ai trouvé que toute la concession avait pris feu. Une fillette de 3 ans 6 mois y avait perdu la vie, c’est la fille de notre concessionnaire. Avant que les sapeurs-pompiers n’arrivent, il était trop tard. Car, la petite était déjà morte et toutes les 5 maisons et leurs contenus avaient déjà  brûlé. On les a appelés à  16 heures, ils (les sapeurs-pompiers) ne sont venus qu’aux environs de 18 heures et il n’y avait  pas d’eau suffisante. Même le chef de quartier était présent et les jeunes étaient en colère de leur retard. Moi, ma maison n’a pas complètement pris feu, mais j’ai enregistré des dégâts matériels. Parce que j’ai perdu plus de 20 000 000 francs guinéens. Mon argent et l’argent de tontine qu’on m’a confié sont partis en fumée. Ce sont les gens qui sont venus au secours ; mais, parmi eux, il y avait des bandits qui ont profité de notre souffrance pour voler nos biens. Mes habits, mes congélateurs et autres sont tous gâtés… Personne ne connaît l’origine du feu, ils ont juste constaté la fumée sortir de la maison. C’est juste un court-circuit probablement. Et, avant qu’ils ne s’en rendent compte, tout le contenu de la maison était déjà en feu. La petite couchée à l’intérieur de la maison ne faisait que pleurer ; mais, malheureusement, il n’y avait personne pour la sauver. Car, son père et sa mère étaient tous sortis », a expliqué Mbalia Camara, une des victimes de cet incendie.

Dévasté par la mort de sa fillette, Paul Haba (le propriétaire de cette concession) peine encore à bien articuler. Apparemment, il revoit en boucle les images des flammes dévorant sa maison avec son enfant de 3 ans à l’intérieur.

Paul Haba, père de la victime

« Ma femme et moi n’étions pas là hier. Mais, avant cela, on était avec tous les enfants à la maison. Après avoir mangé avec nos cinq enfants, on est sorti. Mais, j’ai dit à leur grande sœur qu’on la laisse avec la petite. Car, nous partons travailler. Donc, elle n’a qu’à se lever pour laver sa tenue afin qu’elle puisse partir à l’école aujourd’hui (lundi). Les 3 autres nous ont suivis ; et, la petite et sa grande sœur sont restées toutes les deux à la maison. Elles étaient couchées dans la maison quand elle a pris feu. J’étais au bord de la mer quand on m’a appelé pour m’informer que ma maison a pris feu et que ma fille est dedans. Immédiatement, je suis venu en courant. Mais, malheureusement, le feu était intense et on ne pouvait pas entrer. Car, avant mon arrivée, les voisins ont tout fait pour sauver ma fille, mais personne ne pouvait entrer à cause du feu. J’ai décidé de rentrer sauver ma fille, les voisins m’en ont empêché. Heureusement, sa grande sœur qui dormait au salon est sortie saine et sauve. Très petite, elle ne pouvait pas sauver sa sœur de ce feu. Elle entendait les cris de sa jeune sœur Yaramo Haba qui criait au secours jusqu’à qu’elle soit morte dans cet incendie et on a tout perdu » a dit Paul Haba, la gorge nouée.

Également, Hassanatou Diallo, commerçante, déclare avoir tout perdu dans cet incendie.

« J’étais assise au dehors avec ma maman et il n’y avait personne dehors, hormis mon enfants qui faisait la vaisselle. Mais, j’ai juste senti une odeur bizarre comme si c’était un caoutchouc qui brûle. Du coup, j’ai dit à ma maman qu’il y a quelque chose qui sent. Qui a allumé le feu ? J’ai regardé aux alentours, mais je n’ai  pas vu le feu. Je me suis levée pour partir vers la douche, c’est là que j’ai constaté que le matelas avait pris feu chez le voisin. De là, j’ai crié au feu au feu pour appeler au secours. J’ai pris de l’eau et l’ai versé dans la maison. Car, j’entendais la voix de la petite qui criait et pleurait en appelant sa maman. Malheureusement, la fumée et le feu étaient très intenses. J’ai insisté pour sauver la petite, je n’ai pas pu. Parce que les gens m’ont attrapé pour ne pas que je perde ma vie là-bas. Car, personne ne pouvait entrer et on entendait les cris de la petite jusqu’à ce qu’elle soit morte. Nous avons tout perdu dans cet incendie. Car, les gens ont profité de notre malheur pour nous voler au moment où cinq maisons étaient en train d’être consumées par le feu », a déploré Hassanatou Diallo.

Yaramo Haba, la victime

 

Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com

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