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Conakry : le chroniqueur islamique Oustaz Taïbou poursuivi en justice par l’artiste Mamoudou Cissoko

Elhadj Mamadou Taïbou Bah, dit Oustaz Taïbou, juriste et islamologue

Le chroniqueur islamique, Elhadj Mamadou Taïbou Bah (plus connu sous le nom de Oustaz Taïbou) a comparu hier, jeudi 10 mars 2022, devant le tribunal correctionnel de Dixinn. Il est poursuivi par l’artiste Mamoudou Cissoko pour « stellionat et destruction de biens » portant sur un domaine et un petit appartement à Lambandji.

Selon les informations recueillies par un reporter de Guineematin.com, les faits articulés contre Oustaz Taïbou ont eu lieu en 2018 dans le quartier Lambanyi, dans la commune de Ratoma. Et, c’est une maison de deux chambres et salon et un domaine appartenant à Mamoudou Cissoko qu’il aurait détruit. Mais, à la barre, Oustaz Taïbou a réfuté ces accusations en disant que ce domaine lui appartenait depuis 2009.

« C’est suite à une tournée américaine que j’ai effectuée pour des conférences que j’ai acheté cette parcelle au quartier Lambanyi, en 2009. Le terrain était vide et il ne souffrait d’aucune contestation. Mais, à mon fort étonnement, j’étais à une autre tournée en Europe, lorsqu’on m’a informé qu’un certain Mamoudou Cissoko a occupé les lieux. Je lui ai dit d’arrêter d’effectuer des travaux sur le terrain jusqu’à mon retour. Et, quand je suis revenu, on a commencé les pourparlers. Mais, ça n’a pas abouti. Alors, j’ai saisi les autorités et on m’a dit que c’est Moussa Camara qui a revendu ce domaine à monsieur Mamoudou Cissoko en 2010. J’ai saisi la justice, Moussa et Mamoudou ont été condamnés. A travers une décision de justice, les autorités sont allées démolir les lieux au mois de mai 2018. Finalement, j’ai revendu là-bas, je pensais que tout allait bien. Mais, après 3 ans, il (Mamoudou Cissoko) a porté plainte contre moi. Or, je n’ai rien démoli. C’est suite à une décision de justice que les autorités sont allées démolir », s’est défendu Oustaz Taïbou Bah.

De son côté, Mamoudou Cissoko, le plaignant, a laissé entendre que la parcelle lui appartient depuis 2010. Il l’a achetée des mains d’une certaine Aïssata Conté.

« En 2012, j’ai acheté du sable et du gravier. J’y ai construit deux chambres et salon où j’ai laissé un gardien. En 2018, j’ai reçu des appels de tout le quartier me demandant de venir vite. Je suis venu,  j’ai trouvé que tout a été détruit. La clôture, le portail, le bâtiment, tout a été détruit par le fait de Elhadj Mamadou Taibou Bah. Le lieu m’appartient », a indiqué le plaignant, Mamoudou Cissoko.

Après avoir attentivement entendu les deux parties, le tribunal a renvoyé l’audience pour les plaidoiries et réquisitions dans cette affaire.

À suivre !

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tel : 620589527/664413227

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