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Djéïdy Cissoko dénonce les tracasseries policières à Kaloum : « j’ai payé plus de 100 000 GNF »

Les conducteurs d’engins à deux roues, notamment les mototaxis, se plaignent très souvent de tracasseries de la part des agents du commissariat spécial de la sécurité routière de Kaloum. Ils dénoncent des infractions montées de toutes pièces par les agents pour leur retirer de l’argent. C’est le cas de Mohamed Djéïdy Cissoko qui accuse des agents de la sécurité routière de Kaloum de l’avoir soumis à une rude épreuve avant de lui retirer plus de 100 milles GNF dans la journée d’hier, mercredi 21 septembre 2022, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Mohamed Djéïdy Cissoko soutient n’avoir commis aucune infraction dans la circulation qui valait son interpellation par la police routière. Il déclare avoir respecté les feux de signalisation en toute régularité et pointe du doigt des agents du commissariat spécial de la sécurité routière de Kaloum.

Mohamed Djéïdy Cissoko, victime de tracasseries policières à Kaloum

« Je suis venu trouver que le feu rouge était allumé. On a attendu jusqu’à ce que le feu vert s’allume avant de bouger. Mais, il y’avait deux policiers de passage. Ils sont venus sur une moto, en faisant semblant qu’ils étaient en train de traverser, mais ce n’était pas le cas. Ils sont venus me prendre en me barrant avec leur moto. Après, un d’entre eux a retiré ma clé. Il m’a demandé de descendre de la moto. Je les ai salués et leur ai demandé pourquoi ils ont pris la clé de ma moto. Ils m’ont demandé les papiers de la moto. Mais pour moi, tout était normal avec moi. J’ai le casque, les dossiers de ma moto, j’étais en chaussures fermées, correctement habillé. Ensuite, il y’a un autre commandant, de passage, qui est venu dire « prenez » la moto, allez à la fourrière », a expliqué notre interlocuteur.

Immobilisé à 11 heures, c’est seulement à 15 heures que Mohamed Djéïdy Cissoko a pu récupérer sa moto au commissariat spécial de la sécurité routière de Kaloum. Après de longues heures de négociations sans succès, le jeune Cissoko était obligé de payer une somme d’argent pour pouvoir se libérer des policiers. « J’ai payé 110 000 francs guinéens alors que je n’ai absolument rien fait de mal. C’est ce qu’on m’a fait payer. On ne m’a délivré aucun reçu, j’ai juste payé les 110 000 francs guinéens. Franchement, je n’avais pas d’autres choix que de payer cette somme pour récupérer ma moto. J’ai demandé le reçu, mais ils ne me l’ont pas donné », a-t-il indiqué.

Au-delà de sa casquette de plombier, Mohamed Djéïdy Cissoko évolue aussi dans la distribution des programmes de jeu hasard. Pour la journée de ce mercredi, il n’a rien pu offrir à ses clients suite aux agissements des agents de la police routière. « Franchement, ils ont gâté ma journée d’aujourd’hui. Parce que je n’ai rien commis comme infraction. Là où je suis, les gens sont entrain de m’appeler de tous les côtés pour recevoir leurs programmes… ».

Toutes nos tentatives pour recouper ces informations sont restées vaines. L’accès aux locaux du commissariat spécial de la sécurité routière de Kaloum a été refusé à notre reporter. « Tout ce que le jeune vous a racontés, j’ai tout entendu, allez-y là-bas avec lui… », a lancé un policier en faction à l’entrée du service.

À la devanture du commissariat spécial de la sécurité routière de Kaloum, plusieurs autres citoyens, propriétaires de motos, étaient en train de réclamer leurs engins. Une vache laitière pour les agents.

Ansou Baïlo Baldé pour Guineematin.com

Tel : 622 56 11 82

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