Le décès à Conakry de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Claude Kory Kondiano, a été un coup dur pour Ismaël Dioubaté. L’ancien ministre du budget sous l’ère Alpha Condé était le fils adoptif de Claude Kory Kondiano. Interrogé à ce sujet par un reporter de Guineematin.com, monsieur Dioubaté n’a pas tari d’éloges à l’endroit du défunt.
« L’ancien président de l’Assemblée nationale me considérait comme son premier fils. Je l’ai connu il y a de cela exactement 22 ans puisqu’il était ami à mon feu oncle qui était banquier comme lui. Ils ont travaillé ensemble. Mon petit nom à Kouroussa, c’était Kory aussi. Lorsqu’on m’a présenté à lui disant qu’on m’appelle Kory, cela a créé une certaine relation d’amitié entre nous et il m’a adopté », dit d’entrée Ismaël Dioubaté.
Par ailleurs, l’ancien ministre du Budget d’Alpha Condé a fait savoir que Kory Kondiano a été déterminant dans sa carrière. « Il m’a suivi dans ma carrière à la fois administrative et politique, il a fait de moi ce que je suis aujourd’hui. Vous avez dû constater, quand je suis arrivé, toute la famille m’appelle n’toma, parce que nous nous appelions n’toma. Ce que je retiens de ce grand homme, c’est un homme droit, il avait une qualité qui est très exceptionnelle, on parle de patriotisme dans ce pays, mais s’il y a un symbole de patriotisme, c’est bien le doyen Kondiano. Il a eu une brillante carrière, banquier, ministre de la République, président de l’assemblée et haut représentant du président de la République. Je peux vous assurer que c’était un monsieur qui était au-delà des mesquineries, il n’aimait pas les combines. Tout ce qui l’intéressait, c’était le pays ».
En outre, Ismaël Dioubaté a loué les efforts de Kory Kondiano pour le rayonnement du parti d’Alpha Condé. « Sur le plan politique, le RPG Arc-en-ciel perd un de ses éminents cadres, il fût l’un des fondateurs de ce parti parce qu’il a connu le président Alpha Condé depuis leur exil en France. Il n’y a pas de mots pour bien parler de Kory Kondiano, un homme droit, honnête, cadre compétent et sa particularité je l’appelais mon papa perfectionniste parce que dans tout ce qu’il faisait il voulait avoir de la perfection. Ceux qui l’ont connu à l’Assemblée savent que jamais quelqu’un n’a jamais écrit son discours, il prenait tout son temps pour écrire ses discours et j’étais l’une des rares personnes avec lesquelles il partageait son projet de discours. C’est une référence qui s’en va, c’est un apôtre de dignité et d’honneur qui s’en va, c’est un bon guinéen qui s’en va. Kory résonne au-delà des régions, des ethnies et au-delà même de sa famille, il a tout consacré à cette nation. Figurez-vous bien, jeune cadre, il est arrivé à la banque centrale dans les années 1974 exactement. Je peux vous rassurer, je suis de la Banque centrale, il n’a laissé que de bons noms là-bas », a-t-il expliqué.
Mamadou Tanou Bah pour Guineematin.com
