La direction nationale du Volontariat Jeunesse a officiellement lancé ce mardi, 25 octobre 2022, l’atelier de formation des volontaires de la huitième vague de l’Agence nationale du volontariat jeunesse (l’ANVJ) dans la préfecture de Coyah. La cérémonie s’est tenue à la maison des jeunes et elle a réuni les autorités administratives et locales de la préfecture, les partenaires techniques et financiers et les cadres de la direction nationale du volontariat, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Pendant 4 jours (25 au 28 octobre), ces jeunes volontaires venus de partout à travers le pays seront formés dans les domaines de la santé communautaire, de l’environnement, de l’éducation, de l’agriculture (entre autres), afin de préparer leur meilleure employabilité. Selon Mamadou Macka Baldé, directeur national du volontariat jeunesse, les 108 bénéficiaires de cette huitième vague de déploiement seront formés à l’esprit du volontariat, suivi de leur déploiement dans tout le pays. Il a en outre exhorté les participants à surtout respecter les règlements intérieurs de la structure d’accueil.
« Le présent atelier de formation devant permettre aux jeunes d’être en harmonie avec l’esprit du volontariat sera suivi immédiatement par le déploiement de 108 jeunes volontaires dans tout le pays pour cette huitième vague déploiement pour une durée de 12 mois renouvelable. Pendant les préparatifs du déploiement, il a été tenu compte non seulement des capacités et de la disponibilité des volontaires, mais aussi des besoins exprimés par les structures d’accueil auprès desquelles ils seront appelés à s’investir. Ces jeunes volontaires présents dans cette salle de formation interviendront dans les domaines suivants : La santé communautaire, l’environnement, l’éducation, l’agriculture, l’élevage, l’agro Silvo pastoral, la consolidation de la paix, l’état-civil, l’administration générale, les sports et loisirs, l’accompagnement des groupements d’intérêt économique et des organisations de la société civile pour ne citer que ceux-là. La mise en œuvre de ce programme aidera les jeunes de Guinée à participer à une meilleure préparation pour leur employabilité socioprofessionnelle et économique, à la stratégie de lutte contre la pauvreté, à l’assistance technique des collectivités locales, à la Promotion d’une meilleure connaissance des valeurs socioculturelles de notre pays auprès des jeunes. Telles sont les missions de l’Agence Nationale du Volontariat jeunesse. À cet égard, les volontaires nationaux jouent le rôle d’Agent de développement et de consolidation de la paix. Le volontariat est un acte d’échange mutuel entre une personne ou un groupe qui offre son temps, son travail, son énergie au bénéfice d’un projet d’intérêt général et une structure d’accueil qui offre au volontaire un terrain d’apprentissage, d’expérimentation et de construction personnelle pour une durée et une mission précise. Je vous exhorte à exécuter à temps plein la mission qui vous sera assignée, respecter les règlements intérieurs de la structure d’accueil, respecter les coutumes et traditions de la communauté, participer aux formations sur la citoyenneté », a dit Mamadou Macka Baldé.
Le corps national des jeunes volontaires est un espace d’échange qui offre des opportunités d’emploi aux jeunes diplômés. C’est pourquoi le maire de la commune urbain de Coyah, après avoir souhaité la bienvenue à l’équipe de la direction nationale du Volontariat Jeunesse, a invité les participants à cet atelier à plus de courage pour pouvoir mener à bien cette mission. Le maire Abou Soumah promet que les portes de sa collectivité leur seront grandement ouvertes.
« Vous êtes les candidats qui vont pour apprendre la vie pratique. C’est une mission difficile, c’est un combat que vous devez mener. Depuis 2002 je suis dans les collectivités ; et, à chaque occasion, on reçoit des volontaires. Il y a des volontaires qui ont quitté chez nous pour être à la fonction publique, des volontaires qui ont quitté ici pour être dans les grands projets. Pourquoi ? Parce que nous leur permettons d’œuvrer et d’assurer leur tâche dans les bonnes conditions et on leur donne toute la latitude de s’affirmer. Et, nous souhaitons la même chose pour vous aussi. Nous sommes prêts à vous accueillir dans nos collectivités », a indiqué Abou Soumah.
Venu représenter le Premier ministre à cette cérémonie, Mohamed Condé a rappelé la volonté du chef de l’État, colonel Mamadi Doumbouya à faire du volontariat jeunesse un véritable outil pour booster l’employabilité des jeunes.
« La participation des jeunes au processus de développement demeure aujourd’hui une préoccupation pour tous les pays du monde. Le gouvernement guinéen, soucieux de l’implication de sa jeunesse dans le développement du pays, a mis en place l’Agence nationale de volontariat des jeunes sous la forme d’un EPA. L’Agence donc, dans sa mission, offre aux jeunes une opportunité de formation pratique, qualifiante auprès des collectivités, améliorant ainsi leur employabilité et leur participation à l’accélération du processus inclusif en République de Guinée. Le gouvernement guinéen, à travers l’engagement personnel du colonel Mamadi Doumbouya, président de la transition, croit au volontariat, l’engagement pratique des volontaires, puisqu’il constitue un instrument crédible de participation et d’amélioration de l’employabilité des jeunes dans la mesure où il permet d’outiller les jeunes diplômés sans emploi. En outre, ces volontaires contribueront à l’amélioration des conditions de vie des communautés bénéficiaires », a dit Mohamed Condé.
Pour sa part, Adama Sira Baldé, participante à cette huitième vague déploiement décline sa motivation à prendre part à cette formation. Elle espère au terme de la mission décrocher un emploi digne de ce nom.
« Le programme consiste à recruter les volontaires, les préformer à l’esprit du volontariat et comment servir au mieux au sein des communautés dans lesquelles nous serons affectés. Moi, j’ai commencé par être bénévole à l’Agence nationale du bénévolat jeunesse à Conakry. Ce qui m’anime, c’est la volonté de faire du bien. C’est comme on nous dit : la meilleure chose qu’on puisse faire pour les autres, c’est de faire don de soi. La motivation, c’est aussi cette envie d’aller découvrir de nouveaux horizons même si ce n’est peut-être pas loin de la capitale et de servir dans d’autres circonstances qui ne sont pas forcément les circonstances dans lesquelles on a grandi. Ça motive à s’engager dans le volontariat. Après la formation, premièrement, j’espère avoir un débouché pour mon employabilité, parce que je suis diplômée il y a quelques années », a confié Adama Sira Baldé.
Malick Diakité pour Guineematin.com
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