La tenue du procès du massacre du 28 septembre 2009 est saluée par de nombreux acteurs de la vie nationale. C’est le cas de Lansana Kouyaté qui félicite la junte au pouvoir pour ce courage qui s’inscrit dans le cadre la marche vers l’Etat de Doit en Guinée. Le président du Parti de l’espoir pour le développement national (PEDN) l’a dit ce samedi 29 octobre 2022, à l’occasion de la tenue de l’assemblée générale hebdomadaire de sa formation, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Pour l’ancien Premier ministre de 2007, les actes posés par le CNRD méritent d’être salués et constituent un départ vers la bonne direction pour notre pays. C’est le cas notamment de la tenue du procès du massacre du 28 septembre 2009 qui tient en haleine tout le pays.
« Le jugement qui est en train de se passer, quelque soit ce qu’on dit, quelque soit ce qu’on fait, 13 ans les gens sont en prison sans jugement. Ne pensez-vous pas que gratuitement 13 ans, c’est un quart de vie ou un tiers de vie ! Eux (CNRD, ndlr), ils ont osé le faire. On ne commence jamais par excellent, on évolue. On commence à la base, on monte. Les erreurs qui peuvent être constatées dans ce jugement, nous devons savoir que si on abandonne demain ou après-demain, ceux qui viendront pour reprendre, ils commenceront à la base. Alors que si on laisse le temps et il y a des critiques objectives telles que ce que nous émettons parfois à l’endroit du CNRD et des partis politiques, soyez sûrs que la Guinée ira de l’avant. Depuis combien de temps vous n’avez pas entendu dans notre pays qu’un policier ou un gendarme est arrêté parce qu’il a tué. Ils sont venus, ils l’ont fait. Je crois, il y a des gens mis aux arrêts parce que, au cours de ces marches, on a établi qu’ils ont tué et on les a arrêtés. Ce n’est pas encourageant ? Je n’ai pas de regard spécifique sur le CNRD, mais j’ai un regard spécifique sur ce qu’ils posent comme progrès. Ils n’ont pas tout réglé. Loin de ça, ils ne régleront pas tout. La paix en Guinée est conditionnée à beaucoup d’autres choses. Mais le temps viendra où un pouvoir élu pourra se pencher sur tout ça. Pour aller tamiser, savoir quels sont les deals cachés de notre société. Il faut d’abord donner une âme à la Guinée et aux guinéens. On n’a pas d’âme », a martelé Elhadj Lansana Kouyaté à ses militants.
Sur un autre plan, Lansana Kouyaté a réitéré son opposition à toute forme de manifestation actuellement. « Je ne fais pas ce que les autres font, emmener les gens dans la rue, se mettre à protester, se mettre à faire ceci ou cela. Surtout quand les gens parlent le droit de marcher. Cela n’est pas la question. La question, c’est à quoi ça va aboutir. Si c’est à des morts, nous n’en voulons pas. Je l’ai dit ici le premier jour. Il y a eu un premier mort lors d’une première manifestation. J’ai dit que les décomptes commencent. Aujourd’hui, on est à 13 morts. Les jeunes qui sont morts, qu’est-ce qu’ils pouvaient apporter à nous, aux autres, à leurs familles ? Qui le sait ? Peut-être qu’ils auraient apporté ce qu’aucun d’entre nous n’a été capable encore de faire. Ce n’est pas parce que les yeux fermés je suis pour le CNRD, parce qu’ici, c’est facile. On catalogue très vite. Le 5 septembre, j’étais à des milliers de kilomètres d’ici. Je suis resté. On ne m’a pas vu courir pour venir. J’ai fait 6 mois avant d’être ici, lorsque nos camarades des partis me précèdent de rentrer. J’ai dit, calmez votre sang froid. Tout ce qui est engouement populaire, il faut savoir ce qu’on veut. Il y a des hommes politiques qui ont dansé ici non ? C’était trop tôt… Moi, l’émotion ne m’habite pas », a-t-il lancé.
Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com
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