Accueil A LA UNE Aliou Souaré à Guineematin.com : « l’Etat civil a fait rentrer en...

Aliou Souaré à Guineematin.com : « l’Etat civil a fait rentrer en 2022 plus de 450 millions GNF dans les caisses de la commune »

Aliou Souaré, Chef service adjoint de l'Etat civil de Ratoma

Au terme de l’année civile 2022, comme il est de coutume à Guineematin.com, un reporter est allé, ce mardi, 3 janvier 2023, à la rencontre d’un responsable de l’État civil de la commune de Ratoma pour parler du bilan réalisé dans l’enregistrement des naissances, des mariages, des décès mais également des moyens déployés sur le terrain et des recettes générées par ce service de cette municipalité.

Aliou Souaré est le chef de service adjoint de l’État civil de la Commune de Ratoma. D’entrée, ce cadre communal s’est réjoui des progrès obtenus par son service en 2022 tant au niveau de l’enregistrement des actes d’Etat civil qu’à la mobilisation des recettes pour la commune. Mais tout naturellement, il a rappelé ce que sait qu’un acte d’État civil.

« C’est un document juridico-administratif qui permet d’identifier une personne, de sa naissance, à son décès en passant par ses relations avec le monde extérieur », a-t-il dit.

Pour récolter les actes d’État civil, la commune de Ratoma dispose d’un personnel contractuel et des fonctionnaires d’Etat. Faisant un total de 42 agents et encadreurs sur le terrain.

« Pour nous permettre de faire le travail, nous avons 12 agents de la fonction publique et 30 travailleurs pris en charge par la commune. Nous avons tout un dispositif déployé à travers la commune avec cinq centres secondaires et un centre principal d’enregistrement des actes de l’État civil. Dans ces centres, les informations sur les naissances, les mariages et les décès sont recueillies et remontées auprès du service d’État civil pour la validation », a indiqué cet officier d’Etat civil.

Après la totalisation des données, il a été constaté une certaine baisse par rapport à l’enregistrement des naissances

« Cette année, nous avons fait une légère baisse par rapport à 2021 où on avait un peu plus de 13 000 naissances contre 12 702 naissances dont 6 051 de sexe masculin et 6 651 de sexe féminin, en 2022. Ce qui fait un recul d’environ 2%. Cela est occasionné par la révision de la loi sur la déclaration des naissances. Le délai de déclaration des naissances est passé de 6 mois à 2 mois. Certains parents, une fois le délai passé, ne s’intéressent qu’à la rentrée à l’école de leur enfant. C’est pourquoi, il serait bien de donner la possibilité à l’officier d’État civil d’établir l’acte de naissance même au niveau des écoles. Puisqu’au terme du délai légal, il faut passer à la justice pour obtenir un jugement supplétif. Et dans notre pays, les gens ont peur de la justice. Pour les actes de naissance régularisés, nous avons enregistré 16 059 cas en 2022 contre 15 000 en 2021. Ce qui fait un total de plus de 29 000 actes de naissance enregistrés dans notre commune », a-t-il indiqué.

Aliou Souaré, Chef service adjoint de l’Etat civil de Ratoma

Par contre, l’enregistrement des mariages a connu une certaine stabilité avec 43 cas de plus. « Du 1er janvier au 31 décembre 2022, nous avons enregistré 2 643 mariages contre 2 600 en 2021. Ce faible taux de croissance, s’explique par le mouvement de la population vers Dubréka et Coyah, sans compter les déguerpis de Koloma », a-t-il rappelé.

L’enregistrement des décès a connu également une certaine baisse, s’expliquant selon l’officier d’État civil par le délaissement des gens à déclarer les cas de décès depuis l’assouplissement des mesures de traitement et de transfert des corps.

« En 2022, nous avons enregistré 150 cas de décès contre 200 en 2021. Le niveau de contagion du Covid-19 étant en baisse, les restrictions ayant été levées, peu de personnes se soucient de prendre l’acte de décès. Si ce n’est pas pour la régularisation des documents de pension ou d’héritage par exemple. Sinon, peu de personnes accordent de l’intérêt à la déclaration de décès d’un proche », a fait savoir Aliou Souaré.

Conséquemment, le service d’Etat civil de la commune de Ratoma a mobilisé quelque 450 millions de Francs guinéens contre 297 millions en 2021. Et pour cette année 2023, Aliou Souaré et son équipe visent plus loin.

Pour améliorer davantage le fonctionnement du service et sa rentabilité, Aliou Souaré, après avoir salué le soutien de la mairie et des partenaires extérieurs, invite tous les acteurs intervenants à mieux s’impliquer pour la réussite de ce service.

« C’est le lieu de remercier ici le soutien décisif du Maire et de son équipe et aussi de l’accompagnement des partenaires au développement comme l’UNICEF. En guise d’exemple, l’année dernière, avec la campagne d’interopérabilité, le service a enregistré de très bons résultats. Nous souhaitons que cela continue. En 2023, le service voit d’un très bon œil l’augmentation de l’effectif de notre personnel contractuel de 30 à 45 agents. Nous remercions également la presse à travers Guineematin.com, qui suit régulièrement l’évolution de notre service. Guineematin.com, envoie des journalistes chaque fin d’année s’informer pour des fins de publications du bilan que nous réalisons. Avant cela ne se faisait pas. Notre service a besoin d’être également équipé et nos agents formés à la digitalisation, comme nous il a été permis de bénéficier du démarrage d’un projet d’ENABEL, que nous remercions très vivement. Et nous terminons par remercier et encourager les populations de notre commune à venir se procurer les différents actes d’État civil. Cela fait partie d’un acte citoyen et je vous remercie », a-t-il conclu.

Propos recueillis et décryptés par Abdallah BALDE pour Guineematin.com

Tél. : 628 08 98 45

Facebook Comments Box
Quitter la version mobile