Mohamed Camara, comptable au groupe scolaire Abdoul Bachir Touré, domicilié à Lambanyi, dans la commune de Ratoma, a comparu ce mercredi 08 février 2023 devant le tribunal Correctionnel de Dixinn. Il est poursuivi pour usurpation de titre et de fonction mais aussi pour vol et abus de confiance par son oncle, Missira Touré, actuel Administrateur du groupe scolaire Abdoul Bachir Touré. A la barre, le prévenu a nié les faits, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Mohamed Camara, le prévenu ne reconnaît pas les faits qui lui sont reprochés. Selon lui, il n’a aucun compte à rendre à son oncle, car ce n’est pas lui son employeur à l’école Abdoul Bachir Touré, mais son propre père, qui en serait le propriétaire.
« Oui, c’est mon oncle ; mais, je n’ai aucun compte à lui rendre. Je n’ai de compte à rendre qu’à mon père car c’est lui qui m’a employé dans cette école Abdoul Bachir Touré par un contrat depuis 2021. L’école est pour mon père et j’ai participé à sa construction. L’école compte 10 à 12 salles de classes. Je ne peux pas lui rendre des comptes et je suis toujours le comptable de cette école, jusqu’à preuve du contraire. Je n’occupe aucun poste dans cette école à part ma fonction de comptable. Quand j’ai reçu la plainte disant de ne plus mettre les pieds dans cette école et que je devais partir récupérer tout ce qui m’appartenait, mais à la présence de l’huissier, j’ai dit à mon père que le procureur m’a dit de ne plus mettre mon pied dans l’école. Mon père m’a dit de ne pas y mettre les pieds alors. Je suis allé récupérer mes outils et le disque dur. Le disque dure m’appartient car c’est moi qui l’ai envoyé à l’école. Il y a mes données et les données de l’école. Je n’ai pas été payé ce mois. C’est une autre personne qui travaille dans mon bureau actuellement. Mais moi, je sais que c’est moi qui suis le comptable jusqu’à preuve contraire, car c’est le contrat qui nous lie mon père et moi », a expliqué Mohamed Camara.
De son côté, Missira Touré, actuel administrateur du groupe Scolaire Abdoul Bachir Touré, dit que malgré les différents entre lui et son cousin Ousmane Camara, le père du prévenu, il a toujours voulu garder son neveu au sein de l’établissement. Mais, il s’est finalement rendu compte que c’était impossible, car Mohamed Camara ne lui a jamais rendu compte et n’a jamais voulu collaborer avec lui. « Malgré nos différends, Ousmane et moi, j’ai voulu collaborer avec son fils. Mais il n’a jamais voulu collaborer et il n’est jamais venu vers moi. Quand j’ai récupéré le poste de l’administrateur général au sein de l’école, j’ai fait une note, j’ai fait appel à tous les employeurs, mais il n’a jamais voulu me parler. Quand il est venu récupérer ses outils, il est parti avec le disque dur qui représente le poumon de l’école car toutes les données se trouvent dans ce disque dur. C’est lui seul qui connaît le code du disque et le code du compte de l’école. Il est alors parti avec tout ça, sans rien laisser. Ce mois de janvier, c’est moi qui ai payé les employeurs avec mon propre argent, et lui j’ai suspendu son salaire car on est dans le procédure ».
En outre, Missira Touré a expliqué que l’école est créée par des associés. « L’école n’est pas pour son père. On s’est associé, mes frères et sœurs et lui Ousmane pour la construire. On lui a fait confiance mais il ne nous a jamais rendu compte de ce qui se passait dans cette école. Le jour du sacrifice de l’école, j’étais au Canada mais je me suis déplacé jusqu’ici pour assister à ce sacrifice. L’école porte le nom de mon défunt père, Abdoul Bachir Touré. Ousmane était l’administrateur de notre première école Mamouna Touré, il a démissionné là-bas et est venu s’installer à Abdoul Bachir Touré », a-t-il indiqué.
Après des débats houleux entre les deux parties, le tribunal a renvoyé l’affaire le 22 février pour la suite des dépositions.
Hassanatou Kanté pour Guineematin.Com
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