En conférence de presse ce jeudi, 9 février 2023, le ministre du Travail et de la Fonction publique s’est prononcé sur la délivrance des cartes d’identité biométrique aux fonctionnaires. Julien Yombouno a rassuré tous ceux qui sont inquiets que ce processus ne va nullement impacter le paiement de leur salaire, a constaté un journaliste de Guineematin.com qui était sur place.
Depuis quelques semaines, une situation préoccupe les fonctionnaires guinéens. En effet, le gouvernement a annoncé que le paiement des salaires se fera sur la base de la détention d’une carte d’identité biométrique à partir du 31 mars prochain. Mais face à l’affluence constatée dans les centres et les craintes exprimées par certains, le ministre du Travail et de la Fonction publique a tenu à les rassurer. Julien Yombouno a fait savoir que chaque fonctionnaire aura sa pièce d’identité biométrique et qu’il n’y a pas lieu de paniquer.
« Beaucoup de fonctionnaires aujourd’hui se plaignent parce que le délai butoir a été fixé le 31 mars pour que désormais les paiements de salaire soient faits sur la base que chaque fonctionnaire ait la carte d’identité biométrique. On constate beaucoup d’affluence dans les centres. Beaucoup pensent que s’ils n’ont pas la carte, ils ne seront pas payés. Donc je voudrais rassurer les fonctionnaires qu’il n’y aucune raison de paniquer. Toutes les mesures sont en train d’être prises ou renforcées pour qu’il y ait la délivrance des cartes d’identité biométriques dans le meilleur délai.
La programmation qui a été faite, il fallait d’abord le faire pour les enseignants contractuels dont le paiement des salaires urgeait. Mais après, selon le MATD, les kits ont été déployés, et sont en cours de déploiement parfois même dans les sous-préfectures pour faciliter l’acquisition de cette pièce d’identité biométrique. Ça, c’est au niveau du ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation », a-t-il indiqué, ajoutant qu’il y a d’autres dispositions qui ont été prises récemment pour faciliter davantage le processus.
« Nous avons même dit qu’il est possible maintenant que les fonctionnaires, après avoir constitué leurs dossiers, les déposent auprès des DRH (Divisions des ressources humaines) des départements ministériels, des institutions, des grands hôpitaux et autres. Donc il n’y a pas lieu de paniquer. Le message qu’on voudrait aussi envoyer à l’endroit de nos représentants, notamment les chefs des services, les directeurs préfectoraux et régionaux en lien avec l’administration territoriale, notamment les préfets, gouverneurs, c’est de faire un travail coordonné.
Par exemple, si cinq ou six enseignants de l’école primaire de Doko, de Macenta, ont besoin de leur carte d’identité, rien ne les empêche de réunir tous les documents et remettre au directeur et que ce dernier aille sur décharge les déposer au niveau du centre d’enregistrement le plus proche en attendant qu’ils soient programmés. Cette programmation aussi, nous sommes en train de l’amender de telle sorte que les gens qui ont leur kit de naissance tel jour puissent avoir la chance d’obtenir cette pièce ou présenter leurs dossiers aux différents enregistreurs.
La nouvelle programmation permettra aux gens de savoir exactement quelle date ils vont se présenter devant la commission. Donc ils n’ont qu’à continuer tranquillement à chercher cette pièce d’identité (…). Chacun aura sa carte d’identité, et tout se passera dans les meilleures conditions possibles », a laissé entendre le ministre Julien Yombouno.
Mohamed Guéasso DORÉ pour Guineematin.com
