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Massacre du 28 septembre 2009 : « il y a ma part de responsabilité morale vis-à-vis de toutes les personnes qui ont disparu », dit Bah Oury

Amadou Oury Bah, victime des massacres du 28 septembre

C’est sa troisième journée à la barre devant le tribunal criminel de Dixinn ce mercredi, 22 mars 2023, dans le cadre du procès du massacre du 28 septembre 2009, et Bah Oury reste constat sur le fait que c’est la non-coopération du Capitaine Moussa Dadis Camara avec les Forces vives qui a conduit à la manifestation du 28 septembre 2009. Une manifestation qui a été réprimée dans le sang par le régime militaire de l’époque. Et, cette répression avait fait plus de 157 morts et plus d’une centaine de femmes violées.

« Nous avons cherché, et ça il faut le dire à haute et intelligible voix, avec le doyen Jean Marie Doré, par des moyens informels, par des moyens institutionnels avec les forces vives d’amener le Capitaine Dadis à reconsidérer sa position et sa stratégie. Mais, nous n’avons pas réussi à le faire. Et, c’est dommage », a déploré Bah Oury, en répondant aux questions de Me Halimatou Camara.

Par ailleurs, le président de l’UDRG a déclaré que les Forces vives pouvaient annuler leur manifestation si elles avaient su qu’un complot était préparé contre elles au stade du 28 septembre. Et, en tant que président de la commission d’organisation de cette manifestation, Bah Oury dit être conscient de sa « responsabilité morale vis-à-vis de toutes les personnes qui ont disparu » le 28 septembre 2009 sous les affres de la répression sanglante des forces de défense et de sécurité.

« C’est la raison pour laquelle depuis que je suis revenu de l’exil en 2016, tous les 28 septembre, à l’anniversaire de ce massacre, je dépose une gerbe de fleurs à l’entrée du stade du 28 septembre pour rendre hommage à toutes les victimes. C’est pour dire que j’ai conscience de ma responsabilité morale en tant que président de la Commission d’organisation de la manifestation, en tant que leader des forces vives nationales de l’époque et le fait que nous avons été entendus, écoutés et l’appel de se retrouver pour la manifestation avait reçu un tel échos. Je me sens de ce point de vue solidaire et il y a ma part de responsabilité morale vis-à-vis de toutes les personnes qui ont disparu, qui sont blessées. Si nous savions qu’il y avait un complot contre les forces vives pour perpétrer ce massacre, quelles que soient les circonstances, nous aurions annuler la manifestation » a-t-il indiqué.

Jusque-là, Bah Oury fait face aux questions des avocats des parties civiles.

À suivre !

Amadou Oury Bah, victime des massacres du 28 septembre

Mohamed Guéasso DORÉ pour Guineematin.com

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