Accueil A LA UNE Conakry : les guinéens victimes de xénophobie en Tunisie dénoncent leur abandon...

Conakry : les guinéens victimes de xénophobie en Tunisie dénoncent leur abandon au retour du pays

Plusieurs guinéens, victimes de xénophobie et de racisme en Tunisie, ont regagné Conakry grâce à l’engagement des autorités de la transition. Venus à bord d’un vol spécial affrété par la Guinée, ces rapatriés peinent à trouver un interlocuteur direct au Ministère des Affaires étrangères et des guinéens établis à l’étranger, a appris un reporter de Guineematin.com

Le samedi 25 mars 2023, ces rapatriés, désœuvrés depuis leur retour au bercail il y a plus d’un mois de la Tunisie, ont rencontré Chérif Mohamed Abdallah, président du Groupe organisé des hommes d’affaires (GOHA). Alpha Oumar Barry, vice-président provisoire de l’Association des guinéens victimes de xénophobie et de racisme en Tunisie, invite l’homme d’affaires de servir de courroie de transmission entre son association et les autorités.

Alpha Oumar Barry, vice président provisoire des Guinéens victimes de xénophobie et de racisme en Tunisie

« Notre objectif est de mobiliser tous les guinéens qui sont revenus de la Tunisie suite à cet acte de xénophobie et de racisme dans ce pays. Parce qu’il y a des rapatriés qui ne sont pas venus dans ce cadre. Notre association vise essentiellement les victimes de xénophobie et de racisme qui ont été volontairement rapatriées, afin de partager des idées communes et voir comment accompagner tout un chacun de nous. Parce qu’il y a l’OIM d’un côté et le gouvernement de l’autre. Chacun d’entre eux veut contribuer d’une manière ou d’une autre pour assister et accompagner ceux qui sont revenus au pays dans le cadre de leur insertion socioprofessionnelle. C’est pourquoi nous sommes venus voir le président du GOHA, pour qu’il nous aide à entrer en contact avec les autorités du département des affaires étrangères, les personnes de bonne volonté et les ONG. Parce qu’il y a beaucoup d’entre nous qui traversons une situation difficile. Même quand tu appelles à une réunion, les gens ne viennent pas parce qu’ils n’ont pas de transport. Quand nous sommes allés au Ministère des affaires étrangères, ils nous ont fait savoir qu’ils avaient fait venir 4 convois. Et qu’il y a des gens qui souhaitent revenir au pays qui ont commencé à manifester là-bas. Donc pour le moment, ils sont préoccupés par ça », a laissé entendre Alpha Oumar Barry, vice-président provisoire de l’Association des guinéens victimes de xénophobie et de racisme en Tunisie.

Après leur arrivée au pays, ces jeunes gens rapatriés entendent s’organiser à travers une association en gestation afin de réunir tous les rapatriés autour d’un idéal commun. Mais, selon Alpha Oumar Barry, ils sont freinés par un manque de moyens. « À date, on a du mal à mobiliser les gens. Parce que, imaginez-vous les premiers qui sont rentrés au pays, notamment ceux qui sont arrivés dans le premier convoi ; ils ont reçu une enveloppe avant de venir. Par contre, ceux du deuxième convoi jusqu’au 4ème disent n’avoir rien reçu. Même eux qui ont reçu un peu d’argent, ont du mal aujourd’hui à joindre les deux bouts, même le transport pour participer à la réunion », a-t-il expliqué.

Pour finir, Alpha Oumar Barry lance un appel pressant aux autorités en ces termes : « Je lance un message d’accessibilité, d’ouverture envers ce groupe de femmes, d’hommes que nous sommes. Nous sollicitons l’ouverture d’un bureau où ils peuvent nous recevoir sans protocole. On veut rencontrer le ministre des affaires étrangères en personne ; mais impossible », a-t-il lancé.

Pour sa part, l’homme d’affaires Chérif Mohamed Abdallah a promis d’œuvrer aux côtés de ces jeunes, selon ses capacités.

Malick DIAKITE pour Guineematin.com

Tel : 626-66-29-27

Facebook Comments Box
Quitter la version mobile