Mohamed Camara, domicilié au quartier Dar-es-Salam, dans la commune de Ratoma, a comparu par-devant le tribunal correctionnel de Dixinn délocalisé à la mairie de Ratoma, hier jeudi, 06 avril 2023. Il est poursuivi pour des faits de coups et blessures volontaires, après avoir versé de l’eau chaude sur dame Mariama Diallo, commerçante domiciliée dans le même quartier. A la barre, le prévenu a nié les faits mis à sa charge. Il a écopé d’un an d’emprisonnement, dont six mois assortis de sursis, a constaté sur place Guineematin.com à travers une de ses journalistes.
Appelée à la barre, dame Mariam Diallo a expliqué ce qui s’est passé entre elle et son présumé agresseur. « Ce jour-là, j’étais en train de faire la cuisine. J’avais déjà fini de préparer le riz et la sauce. Je chauffais de l’eau pour le thermos. Mohamed est venu me demander de lui prêter une brosse. J’ai répondu « tu sais qu’on ne se parle pas, alors laisse-moi tranquille ». Il était derrière moi. Il y avait mon enfant à côté. Quand je me suis retournée, j’ai vu que Mohamed avait la casserole d’eau chaude et sur le point de la jeter sur mon enfant. Je me suis interposée et j’ai fait entrer l’enfant à la maison. À ma sortie, il a versé de l’eau chaude sur moi et j’ai crié. C’est Dian Koumba qui m’a aidé en mettant de l’essence, de l’antiseptique et de l’eau sur moi », a expliqué la partie civile, Mariama Diallo.
Pour sa part, le prévenu a nié à bloc les faits à lui reprochés en soutenant que l’acte n’était pas intentionnel. « On ne peut pas faire exprès pour faire du mal à quelqu’un. Cette famille a fait près de 27 ans chez nous et il n’y a jamais eu d’antécédents entre nous. Ce jour-là, Mariama Diallo préparait devant ma porte et moi j’étais à l’intérieur. Quand j’ai voulu sortir maintenant, j’ai ouvert la porte et cette dernière a bousculé la casserole d’eau chaude qui s’est versée sur elle », a déclaré le prévenu Mohamed Camara, qui a également demandé pardon à la victime.
Après la clôture des débats, le Ministère Public représenté par Amara Camara requiert de retenir Mohamed Camara dans les liens de la culpabilité et le condamner à un (1) an d’emprisonnement, dont six (6) mois assortis de sursis et au paiement d’une amende d’un million (1.000.000) de francs guinéens.
Dans son verdict, rendu sur siège, le Tribunal a déclaré Mohamed Camara coupable des faits de coups et blessures. Pour la répression, il est condamné à un (1) an d’emprisonnement, dont six (6) mois assortis de sursis, et au paiement des frais médicaux à la partie civile.
Kadiatou Barry pour Guineematin.com
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