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Hausse du prix des œufs en Guinée : « c’est beaucoup plus lié à guerre en Ukraine qui a affecté l’accès au maïs »

Mamadou Nagnalen Barry, ministre de l'agriculture et de l'élevage

Le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, Mamadou Nagnalen Barry était face aux Conseillers nationaux de la transition (CNT) hier, vendredi 7 avril, 2023. Une initiative de l’organe législatif de la transition qui vise à échanger avec les différents membres du gouvernement sur des questions d’intérêt national. Répondant à une question relative à la cherté du prix des alvéoles d’œufs, Mamoudou Nagnalen Barry évoque la crise ukrainienne pour expliquer cette situation, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Après le passage de la ministre du Commerce, de l’Industrie et des PME, Louopou Lamah ; et celle de la Pêche, de l’Aquaculture et de l’Economie maritime, Charlotte Daffé ; c’est Mamoudou Nagnalen Barry qui a échangé avec les conseillers nationaux.

Depuis le début du mois de Ramadan, le prix de l’alvéole d’œufs est passé de 30 000 à 60 000 GNF voire 70 000 francs guinéens. Selon le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, c’est la rareté et la cherté du maïs qui est la principale cause de cette situation. L’autre cause est liée à la cherté des produits sanitaires des volailles sur le marché. « Je commence par les produits sanitaires des volailles, qui sont vendus très chers aujourd’hui. J’ai invité les importateurs, on a fait trois réunions pour qu’on homologue les prix et qu’on homologue les dosages en matières actives. Ces produits-là en Guinée sont généralement 36% de la terre active. Le reste, c’est 64% de l’eau. Dans d’autres pays, les produits sont de 48% de matières actives. Les prix sont élevés, les alvéoles sont vendus à 60 000 GNF, 70 000 GNF pour un produit qui coûte 3 à 4 dollars. Donc, on avait beaucoup avancé sur un accord pour que le prix soit homologué. À la dernière minute je ne sais pas ce qui s’est passé. Ils ne sont pas revenus pour qu’on signe l’accord. Ce qui m’oblige moi-même à importer et à donner à la chambre de partager les produits », a expliqué monsieur Barry.

Par ailleurs, le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage a pointé du doigt la crise ukrainienne qui a provoqué une rareté du maïs. « Les alvéoles à 35 000, et aujourd’hui elles sont vendues à 60 000 GNF. La chose qui a contribué beaucoup plus à l’augmentation du prix de l’alvéole, c’est beaucoup plus la guerre en Ukraine qui a affecté l’accès au maïs. Ensuite, nous avons eu la grippe aviaire qui a affecté la production. Je peux vous garantir que l’effet de la grippe aviaire sur la production agricole de la Guinée est certes significatif, mais elle n’est pas aussi élevée. Parce que les deux préfectures concernées font à peine 5% à 10% de la production nationale. Coyah et Forécariah, c’est au tour de 5% à 10% de la production nationale. Les gros producteurs sont Kindia. On avait beaucoup peur que la grippe affecte Kindia, Labé, ainsi de suite. Donc, la grippe n’est pas le principal problème, c’est le maïs qui est le problème. C’est pourquoi, je disais que nous sommes en train de porter le maïs. Et la CONASEG est là, on a eu des échanges très riches ces dernières semaines, je pense que la balle est dans leur camp. Donc, nous on a fait notre part pour qu’on puisse faire venir le maïs. Nous avons commandé 10 000 tonnes. Et si ces 10 000 tonnes ne suffisent pas, le mécanisme qu’on met en place est un mécanisme de revolving. On peut faire venir tant de maïs pour que le prix des alvéoles baisse », a-t-il annoncé.

Mohamed Guéasso DORÉ pour Guineematin.com

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