Les états généraux du secteur de l’énergie en République de Guinée ont été lancés à Conakry dans la journée ce mercredi 7 juin 2023. L’objectif de ces 3 journées de réflexions et d’échanges est de se pencher sur la problématique de la fourniture d’électricité et les solutions à préconiser pour faire face aux nombreux défis qui assaillent le secteur. La cérémonie a été lancée par le ministre d’État, ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le Général à la retraite Bachir Diallo, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Le ministre d’État, ministre de la Sécurité et de la protection civile, a dit l’intérêt de ces états généraux de l’Energie. « Permettez-moi de vous transmettre l’engagement ferme du Colonel Mamadi Doumbouya, Président de la transition, pour le redressement du secteur de l’énergie de la Guinée, un secteur très stratégique pour le développement de notre pays. L’un des principaux obstacles au développement de notre pays est la problématique de l’énergie électrique, de la production en passant par le transport, la distribution, la commercialisation jusqu’à la consommation. L’accès à l’électricité en Guinée est toujours inégal. Il existe une véritable disparité entre les zones urbaines et rurales où vivent plus de 60% de nos populations. Trop de guinéens utilisent encore le bois et du charbon pour leur besoin, avec des conséquences dévastatrices sur l’environnement et la santé publique. Nous sommes ici aujourd’hui, car nous sommes conscients des opportunités qui existent au-delà de ces défis. Nous sommes ici, car nous croyons en la Guinée, en sa capacité à transformer son potentiel en réalités, ses ressources en richesses, ses défis en opportunités. Le potentiel hydroélectrique de la Guinée est estimé à plus de 6000 mégawatts, faisant d’elle la plus importante de la sous-région. C’est pourquoi, la volonté politique est un autre élément essentiel. Nous avons besoin de politiques solides et stables, qui investissent et encouragent l’investissement dans l’énergie. Nous pouvons faire de la Guinée un exemple dans le domaine de l’énergie. Malheureusement, malgré les importants investissements réalisés ces dernières années, notre potentiel énergétique n’est que faiblement mis en valeur à ce jour. Le secteur de l’électricité en Guinée n’est pas attractif pour l’investissement privé et continue à connaitre des difficultés majeures, résultant d’une mauvaise qualité de service, un faible taux d’accès à l’électricité, inférieur à la moyenne sous régionale », a-t-il expliqué.
Poursuivant, le Général à la retraite s’est félicité du lancement des états généraux du secteur de l’énergie. « Nous sommes réunis ici pour discuter, débattre, échanger des idées et des expériences pour passer à l’action. L’avenir énergétique de la Guinée est entre nos mains. Il est temps de prendre notre destin en main, de transformer notre potentiel en réalité et nos rêves en réalisations. Au regard de toutes ces réalités, la tenue de ces états généraux est donc salutaire. Il ne s’agit pas seulement d’identifier les défis, il faut les résoudre. Il est donc d’une importance capitale que chaque participant à ces assises fasse preuve d’imagination pour la réussite des présents travaux. Au terme d’un de ces états généraux, je suis convaincu que nous aurons des idées, des stratégies ambitieuses et un engagement renouvelé envers un avenir énergétique prospère. C’est sur ces notes d’espoir que je déclare ouvert, au nom du Premier ministre, les travaux sur des états généraux de l’énergie », a dit Bachir Diallo.
Pour sa part, le ministre de l’Energie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbures, Aly Seydouba Soumah, est revenu sur les objectifs de ces états généraux. « Ces états généraux de l’énergie, qui réunissent plusieurs participants provenant des structures étatiques (autorités gouvernementales, autorités parlementaires, services techniques centraux et déconcentrés, des collectivités locales, association des consommateurs du secteur privé, de la société civile, des partenaires techniques), permettront d’adopter une stratégie commune de mise en place d’un cadre juridique, institutionnel et réglementaire à la hauteur des enjeux du secteur et des structures de gestion appropriées, afin de régler de manière conséquente et durable la question de l’accès à une énergie propre, fiable et à moindre coût en République de Guinée. De façon spécifique, les objectifs visés au terme de ces journées de réflexion et d’interaction sont de faire le diagnostic institutionnel et juridique du secteur de l’énergie, identifier les causes des contre-performances du secteur sur le plan économique, opérationnel et capital humain. Elaborer une vision partagée par l’ensemble des acteurs du secteur de l’énergie ainsi qu’une feuille de route consensuelle pour l’élaboration et la mise en place d’un plan d’actions stratégique. Fixer les prochaines échéances pour mieux concevoir, mettre en œuvre, suivre et évaluer les étapes devant mener à l’opérationnalisation du plan d’actions stratégique », a expliqué Aly Seydouba Soumah.
En outre le ministre de l’Energie a laissé entendre que l’organisation de ces états généraux démontre à suffisance que le Président de la transition, le Colonel Mamadi Doumbouya, a pris à bras le corps la question de l’électrification et prouve son attachement au développement énergétique de la Guinée pour l’entière satisfaction de la population. « Je voudrais compter sur chacun de vous pour mettre à contribution vos expériences et vos compétences dans une approche participative, prenant en compte non seulement les enjeux et les contraintes du moment, mais aussi et surtout les attentes légitimes et légales de nos braves populations. Je suis convaincu qu’à l’issue des trois jours de travaux, nous parviendrons à des conclusions qui permettront de produire des idées et des recommandations claires, pertinentes et hardies afin d’avoir une feuille de route appropriée, conformément aux priorités consignées dans le Programme de Référence Intermédiaire (PRI) », a-t-il laissé entendre.
Cette cérémonie de lancement des états généraux du secteur de l’énergie a connu une forte mobilisation de plusieurs membres du gouvernement de la transition : Alpha Bacar Barry, ministre de l’Enseignement technique, de la formation et de l’emploi ; Dr Diaka Sidibé, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation ; Hadja Safiatou Diallo, ministre de l’Environnement et du développement durable ; Louopou Lamah, ministre du Commerce, de l’industrie, des petites et moyennes entreprises ; Aminata Kaba, ministre de l’Information et de la Communication ; Moussa Cissé, ministre de l’Economie et des finances ; Charlotte Daffé, ministre de la Pêche et de l’économie maritime…
Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com
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