Le baccalauréat unique session 2023 a démarré ce vendredi, 16 juin 2023, en Guinée. Dans la commune de Kaloum, c’est le ministre du budget, Lanciné Condé, qui a donné le coup d’envoi de la première épreuve. Il était en compagnie du directeur communal de l’éducation, Ibrhima Yatara, et de plusieurs cadres du ministère de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Pour cette session, un total de 1643 candidats (dont 804 filles) sont inscrits dans la commune de Kaloum. Ces candidats sont répartis dans 54 salles d’examen et sont encadrés par 108 surveillants. Le directeur communal de l’éducation, Ibrahima Yatara, rassure que les centres de Kaloum sont entièrement sécurisés. Les caméras de surveillance seront installées uniquement dans des endroits stratégiques, tels que les zones enclavées où une supervision renforcée est nécessaire.
« Le baccalauréat représente la dernière étape des examens nationaux scolaires. Ces candidats sont destinés à poursuivre leurs études supérieures ou à se former professionnellement. Nous devons donc fournir de bons candidats à ces deux systèmes d’enseignement supérieur et de formation professionnelle. C’est pourquoi nous accordons une grande importance à la rigueur et à la diligence afin d’être jugés favorablement par les dirigeants de ces institutions. Les caméras de surveillance seront utilisées, mais nos centres de Kaloum sont déjà sécurisés. Les caméras seront placées dans des zones moins surveillées, des zones stratégiques, car les examens comportent une partie visible et une partie invisible, telle que la correction des copies, la compilation des résultats, etc. Nous souhaitons ainsi garantir la crédibilité et la transparence de ces examens nationaux, en utilisant intelligemment les caméras de surveillance, sans que cela représente un coût élevé pour l’État », a déclaré Ibrahima Yatara.
Lors de la cérémonie de lancement, Lanciné Condé, le ministre du budget, a également profité de l’occasion pour prodiguer des conseils précieux aux candidats.
« Lorsqu’on dit que la jeunesse est l’avenir du pays, ce n’est pas une simple phrase, dénuée de sens. Certains d’entre vous ont peut-être eu la chance de connaître leurs grands-parents qui ne sont plus là aujourd’hui. Que vous le vouliez ou non, nous, qui sommes actuellement aux postes d’autorité, allons disparaître. Vous serez appelés à occuper toutes les positions de pouvoir : ministres, secrétaires généraux, militaires, directeurs d’école, enseignants, médecins et bien d’autres encore… Lorsque nous vous disons qu’il est interdit de copier ou de tricher, et que nous installons des caméras pour surveiller, c’est pour vous apprendre à avoir confiance en vous-mêmes. Ce que votre voisin peut faire, votre esprit est tout à fait capable de le faire. Concentrez-vous, restituez vos connaissances. J’ai relevé une phrase d’un étudiant qui dit que l’échec constitue une bonne base pour aller plus loin, si vous êtes sincères avec vous-mêmes. C’est pourquoi nous investissons tout en vous, car que vous le vouliez ou non, nous vous laisserons le pays. Si vous n’êtes pas prêts, le pays sera secoué. La nation compte sur vous pour qu’elle puisse tenir, et pour pouvoir compter sur vous, chacun doit apprendre et bien apprendre, en comptant uniquement sur lui-même », a conseillé le ministre Lanciné Condé.
Parmi les candidats, Fatoumata N’Djaye, élève du groupe scolaire Saint Joseph de Cluny, passe pour la deuxième fois le baccalauréat. Elle n’est pas inquiète, car selon elle, sa réussite est déjà en préparation depuis le début de l’année.
« C’est ma deuxième tentative pour le BAC cette année. L’année dernière, j’ai échoué. Mais, cette année, j’ai préparé ma réussite dès le début de l’année. Je suis totalement rassurée, même si cela n’a pas été facile pour moi, étant donné que c’est une reprise. Je souhaite que le mérite l’emporte sur la médiocrité lors de la correction des épreuves. J’en appelle au gouvernement pour qu’il désigne des correcteurs réellement compétents, afin d’éviter de nuire aux candidats. Je crains que les correcteurs ne fassent du tort aux candidats, car il ne faut pas qu’un candidat travaille pendant 9 mois et qu’en une seule journée, tous ces efforts soient anéantis », a-t-elle dit.
Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com
Tél : 622919225
