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Paul Moussa Diawara et Inza Bayo condamnés par la CRIEF : « on va exercer nos voies de recours », rassure Me Adam Salomon Camara

Comme annoncé précédemment, Paul Moussa Diawara et Inza Bayo (respectivement ancien Directeur Général et ancien comptable de l’Office guinéen de publicité) ont été condamnés ce mardi, 20 juin 2023, à 5 ans de prison par la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Ils ont été reconnus coupables de détournement de deniers publics portant sur un montant de plus de 39 milliards de francs guinéens.

La Cour a également émis à l’audience un mandat de dépôt à leur encontre. Mais, leurs avocats ne comptent pas jeter l’éponge dans cette affaire. Me Adams Salomon Camara a promis « d’exercer des voies de recours » devant la Cour Suprême, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Ces anciens cadres de l’OGP (Paul Moussa Diawara et Inza Bayo) étaient poursuivis devant la CRIEF pour des faits de détournement de deniers publics et complicité portant sur un montant de plus de 39 milliards de francs guinéens au préjudice de l’État guinéen. Ils viennent d’écoper de 5 ans de prison ferme et d’une amende de 50 millions de francs guinéens, chacun. Ils ont également été condamnés au remboursement intégral du montant mis en cause. Mais, leurs avocats promettent de contester cette condamnation devant le Cour Suprême.

Me Salomon Camara, avocat de la défense

« Nous sommes véritablement surpris par cette décision aujourd’hui. Au cours de nos plaidoiries, nous avons clairement démontré les lacunes du premier jugement. Par conséquent, nous sommes étonnés de voir cet arrêt qui confirme intégralement la décision du tribunal de première instance. En principe, la chambre d’appel est une instance où l’avocat ou la partie ayant interjeté appel conteste le premier jugement s’il estime qu’il y a des motifs valables. En principe, il revient au juge ou à la Cour de répondre à tous les moyens de droit que nous avons soulevés pour remettre en question le premier jugement. Cependant, si ces moyens de droit ne sont pas pris en compte dans l’arrêt rendu, nous avons le droit d’exercer d’autres voies de recours, notamment le pourvoi en cassation. Nous avons démontré que Paul Moussa Diawara, en tant que dirigeant d’une société anonyme, ne pouvait pas être poursuivi pour détournement de deniers publics, car il n’a pas accès aux fonds publics. Nous avons également démontré une erreur manifeste de qualification des faits de la part du ministère public. Car, un dirigeant social peut être coupable d’abus de biens sociaux et non de détournement de deniers publics. Nous avons exposé ces arguments, mais l’arrêt rendu ne répond pas objectivement aux différents moyens que nous avons soulevés. Ainsi, nous n’avons pas renoncé à nos droits de faire appel par le biais d’un pourvoi en cassation », a déclaré Me Salomon Camara, l’avocat de la défense.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

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