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Cherté des frais de scolarité à Conakry : « les écoles privées ne sont pas là seulement pour spolier les parents… »

Abdoulaye Tely Sow, responsable de la communication de l'association guinéenne des écoles privée

Depuis quelques temps, on constate en Guinée une hausse généralisée des frais de scolarité dans certaines écoles privées. Une situation qui inquiète de nombreuses familles dans une conjoncture économique de plus en plus compliquée. Mais les fondateurs d’écoles privées expliquent cette situation par plusieurs facteurs. C’est le cas d’Abdoulaye Tely Diallo, fondateur d’école privée, qui estime que chaque école possède sa politique et sa façon de fonctionner. Il l’a fait savoir dans un entretien accordé à un reporter de Guineematin.com dans la journée du jeudi, 21 septembre 2023.

Comme chaque année, les frais scolaires dans certaines écoles privées connaissent une augmentation préoccupante. Interrogé à ce sujet, Abdoulaye Tely Sow, fondateur d’école, précise. « Le plus souvent, les gens pensent que l’école coûte chère. Aujourd’hui, en termes de scolarité, il y a tous les niveaux en fait. Il y a des écoles où la scolarité est à cinquante mille francs guinéens par mois, d’autres à cent mille, et d’autres encore plus. Donc, il y en a pour tout le monde. Chaque école a sa politique, sa stratégie, son offre et c’est son offre qui est adaptée à sa scolarité qu’il dit aux parents d’élèves », soutient Abdoulaye Tely Sow, fondateur et Directeur général d’école.

Des écoles privées font payer aux parents d’élèves des frais de tests avant d’enrôler les enfants. Abdoulaye Tely Sow estime qu’il ne faut pas seulement voir le côté argent. « Frais de test, nous dans notre école, ce n’est pas appliqué ; mais je comprendrais aussi les écoles qui le font. Vous savez, quand on teste un enfant, ce sont des enseignants qu’on déplace. Des enseignants qui vont élaborer les sujets, qui vont surveiller les enfants, qui vont corriger des copies et derrière aussi, il y a un meilleur résultat. Donc, pour les écoles privées, c’est un coût qu’ils paient. Au risque que peut-être l’enfant ne réussisse pas le test et qu’il parte ailleurs. Je pense qu’il ne faut pas voir la question de test juste par rapport aux frais. C’est un coût que représente l’école. Tous les coûts que les écoles affrontent aujourd’hui, il n’y a personne pour les aider à amortir ces coûts. Donc, c’est tout à fait logique », soutient-il.

Par ailleurs, Abdoulaye Tely Sow, fondateur d’école, explique la cherté des frais de scolarité selon le standing et autres commodités dans les écoles. « Ce que les parents d’élèves doivent comprendre aujourd’hui, rien que dans la commune de Ratoma ici, il y a mille écoles privées. Et quand vous prenez mille écoles privées, 70% voire même 80% de ces écoles, la scolarité ne dépasse pas cent mille francs par mois. Donc, rares sont les écoles qui dépassent les cent mille GNF. Nous en faisons partie, mais ces écoles ne représentent que 9 ou 10%. Il y a une école pour chaque pouvoir d’achat. Il y a des écoles qui font payer cinquante mille et elles sont nombreuses. Les écoles qui ont choisi une scolarité élevée, elles ont des investissements plus élevés. Quand on prend le confort de l’établissement, ici chaque année on peint l’école, c’est un investissement. Chaque salle de classe est climatisée, c’est un investissement ; la formation des enseignants, c’est aussi un investissement. Dans l’acquisition du matériel didactique, ce sont des investissements. On ne se réveille pas d’un coup pour dire qu’on va fixer la scolarité à tel coût, c’est en tenant compte de tous ces aspects là qu’on fixe une scolarité. Donc, il faut comprendre que les écoles ne sont pas là seulement pour spolier les parents, elles sont là pour les aider », a-t-il lancé.

Abdoulaye Tely Sow, responsable de la communication de l’association guinéenne des écoles privée

Profitant de l’occasion, Abdoulaye Tely Sow a énuméré quelques difficultés que rencontrent les écoles du pays. « On rencontre beaucoup de difficultés. Pour moi, la difficulté majeure que les écoles privées, ou les écoles en générales, rencontrent aujourd’hui, c’est vraiment la compétence des enseignants. La défaite de notre système éducatif vient de là aussi parce que franchement nos enseignants sont très mal formés. Mais je ne leur en veux pas, c’est le système éducatif en général qui est quelque part défaillant. Nous, nous venons de terminer nos tests de recrutement, mais il y a certains postes où on a testé cinq, six ou voire sept personnes avant de trouver quelqu’un. Même la personne qu’on a trouvée, c’est parce qu’on s’est dit quelque part, c’est le meilleur parmi ceux qui n’ont pas réussi. Donc, c’est extrêmement difficile de recruter. Tout cela parce qu’il n’y a pas de politique de formation des formateurs derrière », a-t-il mentionné.

Kadiatou Barry pour Guineematin.com

Tél : 628286119

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