« Vous, vous pouvez encore croire à Ousmane Gaoual Diallo ? … Au mois de mai dernier quand il a fait voler les émetteurs de Sabari FM et de Love FM, on avait dit que c’était lui et qu’il est parti les cacher à l’ARPT. Il est venu devant les caméras pour dire que ces émetteurs n’étaient pas à l’ARPT. Et, finalement, l’histoire nous a donné raison parce que c’est à l’ARPT qu’on nous a remis les émetteurs de ces radios. Qu’il apprenne à dire la vérité, c’est un homme d’État, qu’il s’assume. Il endosse les fonctions officielles, il ne doit pas agir clandestinement. C’est Ousmane Gaoual, on vous le réitère, nous avons toutes les preuves. Et, il faut qu’il libère, sinon on finira par demander son départ », a lancé le syndicaliste.
La marche dénommée « l’assaut de la dignité » projetée par le syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) contre la censure des sites Guineematin.com et inquisiteur.net aura bel et bien lieu lundi prochain. Hier, vendredi 13 octobre 2023, une délégation du SPPG a rencontré le bureau exécutif de la confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG). À l’issue de la réunion qui s’est tenue loin des caméras, le syndicat des journalistes a bénéficié du « soutien inconditionnel » de la centrale à laquelle il est affilié.
Arborant un caftan de couleur blanche, signe de paix, sourire aux lèvres, le général Sékou Jamal Pendessa s’est réjoui du soutien indéfectible de la CNTG à la marche projetée par le syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG).
« Nous avons eu une rencontre hautement stratégique avec le bureau exécutif de la CNTG. On ne peut pas tout vous dire, mais retenez que nous avons le soutien indéfectible de la maison mère. La marche du 16 octobre aura lieu, venez très massivement. Dans ce pays, personne ne peut effrayer la classe ouvrière, les gens ne connaissent pas l’histoire du pays ; sinon, la Guinée doit son indépendance au mouvement syndical. Le camarade Sékou Touré qui a piloté la lutte de l’indépendance a été d’abord syndicaliste avant d’être politique. Avec toute la puissance coloniale, il a su résister, n’a pas eu peur. Ce n’est pas nous qui allons avoir peur de quelqu’un ici, fut-il un ministre qui se permet de fermer les médias à n’importe quel moment alors que la loi ne lui en donne pas le droit. Donc, venez massivement le lundi pour notre marche qu’on a appelé « l’assaut de la dignité ». Parce que qui ferme ton entreprise t’enlève ta dignité. Nous travaillons dans ces entreprises qui sont fermées, nous risquons de perdre nos emplois par conséquent nous perdrons notre dignité. C’est pourquoi on va venir restaurer cette dignité à travers une imposante manifestation », a invité Sékou Jamal Pendessa.
En répondant à une question d’un journaliste quant à la possession des preuves sur les accusations portées sur le ministre Ousmane Gaoual Diallo, le secrétaire général du SPPG n’est pas passé par le dos de la cuillère.
« Vous, vous pouvez encore croire à Ousmane Gaoual Diallo ?», a interrogé le syndicaliste, avant de poursuivre : « le mois de mai dernier quand il a fait voler les émetteurs de Sabari FM et de Love FM, on avait dit que c’était lui et qu’il est parti les cacher à l’ARPT. Il est venu devant les caméras pour dire que ces émetteurs n’étaient pas à l’ARPT. Et, finalement, l’histoire nous a donné raison parce que c’est à l’ARPT qu’on nous a remis les émetteurs de ces radios. Qu’il apprenne à dire la vérité, c’est un homme d’État, qu’il s’assume. Il endosse les fonctions officielles, il ne doit pas agir clandestinement. C’est Ousmane Gaoual, on vous le réitère, nous avons toutes les preuves. Et, il faut qu’il libère ; sinon, on finira par demander son départ », a lancé le syndicaliste.
Abondant dans le même sens, Kader Aziz Camara, le premier secrétaire général chargé des affaires extérieures de la confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG), rassure que tout le mouvement syndical, dans son ensemble, sera aux côtés du SPPG pour la marche de l’assaut de la dignité.
« Aujourd’hui, l’une de nos fédération qu’on appellerait la presse privée est venue nous donner la bonne lecture du différend qui existe entre eux et l’autorité en place. Nous leur avons donné les directives et on leur a dit que pas seulement la CNTG mais tout le mouvement syndical accompagnera la presse. Nous voulons dire aux autorités que nous voulons la paix et la quiétude dans le pays. Nous demandons humblement à l’autorité de faire en sorte qu’on restitue les deux sites aux journalistes », Kader Aziz Camara, premier secrétaire général chargé des affaires extérieures de la CNTG.
Enfin, Sékou Djamal Pendessa, rassure que la marche aura bel et bien lieu dans le plus grand respect de la loi et invite à la mobilisation.
« On marchera dans la tranquillité, aucun bien ne sera touché ; mais, la mobilisation sera de taille pour que le Ministre Ousmane Gaoual Diallo libère le site Guineematin.com. C’est une atteinte grave à la liberté de la presse, on ne peut pas l’accepter », a-t-il conclu.
Malick Diakité pour Guineematin.com
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