Le ministre Guillaume Hawing se préoccupe de l’état d’avance des travaux de construction des classes prescolaires publiques. Le chef du Département de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation a personnellement conduit ce mardi, 14 novembre 2023, une mission d’évaluation du niveau d’avancement du projet de construction de mille salles de classe préprimaire. Ce projet, piloté par le ministère de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation, vise à accroître et à améliorer la qualité du préscolaire dans notre pays, a paris un reporter de Guineematin.com qui était sur place.
Lancés il y a 6 mois par le Premier ministre, Dr Bernard Gomou, accompagné du ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation, Guillaume Hawing, dans la commune de Kassa, ce projet de construction des classes s’étend sur toute l’étendue du territoire national. En constant de visu ces infrastructures scolaires en gestation à l’école primaire de Kangoleah, dans la sous-préfecture de Khorira (préfecture de Dubréka) et à l’école élémentaire Almamy Samba Camara, dans la sous-préfecture de Kouria (préfecture de Coyah), le ministre Hawing veut ainsi corriger l’injustice dont sont victimes les enfants issus des familles défavorisées. Après le constat sur le terrain, le ministre a dit sa satisfaction du niveau d’avancement des travaux dans les écoles visitées.
« Nous venons de résoudre un casse-tête et une problématique vieille de plusieurs années. L’école guinéenne ne date pas d’aujourd’hui, elle a le même âge que notre indépendance. Croyez-moi que depuis tout ce temps, l’école guinéenne n’était pas dotée des classes pré-primaire. Jusque-là il n’y avait que deux classes pré-primaire : celle de Jean Paul II et celle du Jardin 2 octobre, à Conakry. Aujourd’hui, avec l’avènement du CNRD, nous sommes à même de vous dire que nous sommes en train de construire 1 000 salles de classe sur toute l’étendue du territoire. Ce que vous voyez dernière c’est la preuve que nous sommes à Dubréka. Nous sommes sortis pour visiter ces classes pré primaire. Nous commençons par Dubréka, nous allons aller à Coyah et partout à travers le pays pour voir de visu où nous en sommes avec ce projet. Nous avons compris qu’une classe sans enseignant reste une classe. Les formateurs qui doivent dispenser les cours dans ces classes pré primaire sont déjà formés, ils sont déjà au nombre de 850, qui sont prêts à répondre dès que ces écoles seront prêtes », a indiqué le ministre de l’Enseignement pré-universitaire.
Mais, c’est quoi une classe pré primaire ? Le ministre Guillaume Hawing précise et évoque l’importance de cette étape cruciale dans l’éducation des tout-petits.
« Comme son nom l’indique, ce sont les classes avant le primaire. Vous savez autrefois, les familles les plus modestes n’avaient pas la chance d’envoyer très tôt leurs enfants à l’école. Mais, avec ces classes pré primaire, et les riches et les pauvres, chacun aura la chance d’envoyer son enfant tôt à l’école. Vous savez les enfants qui vont tôt à l’école ont une capacité cognitive plus élevée que ceux qui n’ont pas eu cette chance. Et cette chance, il fallait que chacun en bénéficie. Aujourd’hui, avec l’arrivée du CNRD, nous sommes en train de combattre cette injustice, de donner la chance à tous les enfants guinéens de partir tôt à l’école, que la pauvreté ne soit pas un handicap pour eux. C’est ce qu’on a promis et nous sommes là ici pour voir comment évalue les travaux. Nous sommes très contents de savoir que les travaux évoluent bien », a-t-il dit avant de remercier le président de la transition pour son soutien.
Mamoudou Aminata Camara, Directeur général du service national des infrastructures et équipements scolaires (SNIES) a, quant à lui, affirmé que les travaux sont exécutés à date, à hauteur de 55% sur le plan national.
« Quand on parle de construction de salles de classe, on parle forcément du renforcement de la capacité d’accueil. Le suivi et la supervision sont des éléments qui font partis de notre rôle régalien. C’est un devoir pour mon service d’aller sur le terrain et de constater si les travaux sont exécutés conformément à ce qui est consigné dans le cahier des charges. Et, c’est ce que nous sommes en train de faire en ce moment. Ce projet de construction s’étend sur toute l’étendue du territoire national. Aujourd’hui, nous nous retrouvons dans la zone de Kindia, et après ici, nous irons à Mamou et Labé pour aller constater de visu si les travaux sont exécutés en bonne et due forme. On ne peut pas construire une salle de classe sans équipements. Les enfants ne vont pas étudier à même le sol. Donc tout est prévue parce qu’un projet, c’est un problème d’étape. Une fois l’étape de construction terminée, on passera à l’équipement. Vu ce bâtiment flambant neuf devant moi, mon impression est vraiment satisfaisante et je suppose que sur tous les autres sites, les choses seront les mêmes. À date, le projet s’estime à 55 pour cent d’exécution sur le plan national. Et, comme l’a si bien dit le ministre, une fois travaux et l’équipement terminés, les enfants seront reçus dans ces salles de classe », a rassuré le DG de SNIES.
À noter que la réparation de ces mille salles de classe est faite en fonction de la densité des élèves et des villes. La préfecture de Dubréka par exemple a bénéficié de 35 écoles préscolaires et celle de Coyah en a bénéficié 16.
La première étape de cette visite de terrain s’est soldé ce mardi par la visite de l’école primaire de Gbinkili, dans la sous-préfecture de Mambia, préfecture de Kindia.
Malick DIAKITE pour Guineematin.com
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