Le terrain du siège du Comité National Olympique et Sportif Guinéen a été octroyé par l’état Guinéen. Il a été construit et équipé par le Comité grâce à l’ambassade du Japon et le Comité International Olympique. Cette année, le ministère des sports, dans son projet de rénover le stade du 28 septembre, a décidé de déguerpir ce siège. Cette décision a entraîné le départ de 15 travailleurs en chômage, même si le ministère des sports a promis un autre local.
Dans une exclusivité accordée à Guineematin.com, Ben Daouda Nassoko, président du comité national olympique et sportif guinéen, a tendu la main au président de la transition guineenne. Il estime que le Colonel Mamadi Doumbouya, est aujourd’hui, la seule personne capable de sauver le football guinéen.
Ci-dessous l’intégralité de l’entretien !
Guineematin.com : qu’est-ce qu’on peut savoir du deguerpissement du siège du comité national olympique et sportif guinéen ?
Ben Daouda Nassoko : on sait effectivement que c’est la date butoire. On est à l’écoute. On nous a promis qu’on va donner pour partir. Mais on attend qu’on ait là où on doit partir. En tout cas nos bagages sont prêts. On a tout préparé. Nous sommes prêts à rejoindre là où ils vont nous donner. On a rappelé le ministre il y a deux ou trois jours pour dire le 20 c’est le lundi. Nous en tout cas, on prend toujours des dispositions. On a déjà pris encore contact avec certains mécènes, on a pris contact avec le CIO… mais nos démarches n’ont pas été fructueuses pour le moment. On est toujours à l’attente des solutions. Mais de l’autre côté, les gens qui nous ont promis, ils n’ont rien fait pour le moment. On ne les voit même pas sur cette voie de nous trouver quelque chose.
Guineematin.com : quels sont les inconvénients de ce deguerpissement sur le comité national olympique et sportif guinéen ?
Ben Daouda Nassoko : ce n’est pas seulement sur le comité mais sur le sport guinéen. Vous savez le CIO (comité international olympique) la formation des entraîneurs, arbitres, des sportifs, l’accompagnement des projets des différentes fédérations, l’appui institutionnel et des bourses même qu’on donne aux athlètes également et aux entraîneurs pour la formation, c’est le CIO qui donne. Alors si le CIO n’est pas content de nous, ce n’est pas bon pour nous. Nous sommes en ce moment en traîn de construire à travers le CIO le deuxième centre olympa-africa, le premier se trouve à Kassa, le deuxième c’est à Boké là. Boké nous a donné 22 700 mètres carrés pour construire ce centre. Est-ce-que les blancs là vont continuer à nous faire confiance. Ils risquent de dire si on fait ça, demain ils vont casser encore. Cela a plein de conséquences. Sur les 23 travailleurs que nous paiyons à près de 40 000 000 de francs guinéens par mois. On a mis 15 travailleurs sur les 23 en chômage. Voilà, c’est des inconvénients graves. Si on a un siège demain on les fait appel. Parcequ’on ne peut pas avoir un bureau, deux bureaux et puis dire tout le monde venez. Nous sommes à 8 mois des jeux olympiques de Paris 2024. Comment on va faire ? C’est nous qui recevons les présidents des Républiques, les chefs d’États, les rois…C’est le CNO qui reçoit tous ceux-ci. Si on commencent à recevoir ces institutions internationales, comment on va faire ?
Guineematin.com : quel message lancez-vous à l’endroit du ministère en charge des sports ?
Ben Daouda Nassoko : c’est tendre la main au Président de la République, qui peut nous sauver. Le ministère de la culture a donné un siège à la presse. Si le ministère des sports nous déguerpit, il ne donne pas (de siège), on ne peut que tendre la main au président de la République de sauver le sport en Guinée. Ce n’est que lui, parce qu’étant sportif, il connaît l’importance du comité national olympique et sportif dans un pays.
Entretien réalisé par Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com
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