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Damaro Camara à la CRIEF : « les infractions d’enrichissement illicite, le détournement de deniers publics (…) ne me concernent pas »

Les débats se sont poursuivis à la CIREF ce jeudi, 30 novembre 2023, dans le dossier opposant l’État guinéen à Amadou Damaro Camara (ancien président de l’Assemblée nationale), Zenab Camara, Michel Kamano (tous deux anciens députés) et l’homme d’affaires Sin Sun Chien. Lors de cette audience, seul Amadou Damaro Camara a été entendu sur les faits qui pèsent contre eux. Des faits de « détournement de deniers publics, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux, corruption dans les secteurs public et privé, prise illégale d’intérêts et complicité ». Amadou Damaro Camara a réfuté en bloc ces accusations, rapportent les journalistes de Guineematin.com qui était à la CRIEF.

À l’ouverture de l’audience, le président Francis Kova Zoumanigui, assisté de Mamadou Tahirou Baldé et de Mohamed Samoura, a annoncé la communication des pièces à conviction demandées lors de la précédente audience par la Cour. L’affaire avait été renvoyée à cette date pour la communication des dites pièces, dont des courriers avaient été envoyés à la Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG), à l’Électricité de Guinée (EDG), et à l’Assemblée nationale sur l’utilisation des fonds incriminés.

Après la transmission des copies des différentes pièces aux parties au procès, la Cour a donné la parole à Amadou Damaro Camara concernant ses biens immobiliers à l’effet de savoir s’ils ont un lien avec la somme des 15 milliards incriminés dans cette affaire. L’ancien président de l’Assemblée nationale a, dans ses déclarations, affirmé avoir acquis ses biens bien avant 2010.

Amadou Damaro Camara, ancien président de l’Assemblée nationale de la 9è législature

« Il y a 38 ans que je n’ai pas travaillé pour le compte de l’État guinéen. Les infractions liées aux faits d’enrichissement illicite, le détournement de deniers publics, le blanchiment de capitaux ne me concernent pas. Tous les biens que j’ai acquis sont antérieurs au paiement de ces 15 milliards de francs guinéens en août 2021, soit trois semaines avant le coup d’État. Ce n’est pas avec cela que je me suis enrichi, à moins qu’il soit interdit d ‘avoir des biens même dans le privé », a déclaré Amadou Damaro Camara à la barre.

Après avoir recueilli les avis de toutes les parties au procès sur la suite à donner à la présente procédure, la Cour a finalement renvoyé l’affaire au 11 décembre 2023 pour des observations sur les pièces communiquées dans le dossier et la poursuite des débats.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

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