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Transport routier : Elhadj Frébory Donzo salue les acquis de 2023 et interpelle sur les défis à relever

Elhadj Frébory Donzo, président de l'Union nationale des transporteurs de Guinée

Le réseau routier guinéen a connu d’intenses travaux courant 2023 avec la réfection de nombreux tronçons et l’ouverture d’autres pour le plus grand des usagers. Ces acquis sont à mettre à l’actif des autorités de la transition qui ont également instauré la rationalisation des conditions d’acquisition de nouvelles plaques d’immatriculation. Autant d’activités saluées à leur juste valeur par Elhadj Frébory Donzo, président de l’Union nationale des transporteurs et routiers de Guinée. Interrogé par un reporter de Guineematin.com, ce responsable syndical demande tout de même un peu plus dans la réhabilitation d’autres axes routiers.

« En parlant des acquis de cette année 2023, nous allons parler de l’amélioration des routes. Contrairement à 2022, beaucoup de routes, dont les travaux avaient été lancés, ont été accélérées et finalisées. Ça a été une bonne chose pour nous les transporteurs parce qu’on en souffrait », a dit d’entrée Elhadj Frébory Donzo.

En guise d’exemple, notre interlocuteur est revenu sur des projets en cours de réalisations et des actes positifs du gouvernement. « De 2020 à 2022, on a beaucoup souffert par rapport à l’état de dégradation de nos routes. Ça a causé beaucoup de dommages au niveau du secteur du transport avec les cassures des pneus, des ressorts, des sellettes et son cortège d’accidents aussi. En 2023, le gouvernement a pris certaines dispositions pour finaliser ces routes. C’est notamment la route Coyah-Forécariah-Pamelap. La finalisation de la route Conakry- Kindia-Mamou-Dabola. D’autres projets aussi sont en cours et Mamou-Faranah. En plus, il y a entente entre nous et le gouvernement par rapport à la diminution du prix du permis. Concernant l’immatriculation aussi, nous avons été écoutés. Le fait que chaque 5 ans on devrait renouveler l’immatriculation, le gouvernement a rendu ça définitif. C’est-à-dire quand vous immatriculez votre véhicule, c’est jusqu’à l’usage définitif de l’engin. Ça, ça a été un acquis pour notre syndicat. On a aussi demandé de dissocier la vente de vignettes qui était inclus dans l’immatriculation », a-t-il expliqué.

En dépit de ces avancées, plusieurs défis sont à surmonter, notamment le renouvellement du parc automobile guinéen devenu vieillissant. « Le défi, c’est surtout le renouvellement du parc automobile guinéen. C’est un défi qui nous tient à cœur. Nous souhaitons que nous soyons assistés par l’État, pour qu’on puisse renouveler ce parc. Vous n’êtes pas sans savoir que le parc automobile guinéen, du point de vue transport en commun, est vieillissant. C’est le projet phare que nous tenons aujourd’hui. À part le parc des hydrocarbures où on rencontre des véhicules sorties d’usine, les autres parcs, vous ne trouverez que 15% de nouveaux véhicules. Tous les autres, c’est les véhicules qui ont longtemps servi dans les pays européens. Dans les pays voisins ou africains, l’État a assisté les transporteurs, pas pour leur donner de l’argent, mais pour faciliter l’obtention de nouveaux véhicules et réduire le dédouanement, et essayer de garantir les prêts pour que les transporteurs puissent acquérir de nouveaux véhicules. Cela va réduire les accidents parce que les accidents qui se passent, il y a deux causes principales : la défaillance des chauffeurs et l’état des engins. Donc, nous voulons combattre la deuxième cause pour enfin maîtriser la cause humaine », a déclaré Elhadj Frébory Donzo.

Parlant de l’incendie qui a fait exploser le dépôt principal d’hydrocarbures de Kaloum, Elhadj Frébory Donzo regrette et déplore une quarantaine de camions des transporteurs d’hydrocarbures endommagés. « C’est vrai que ça nous a beaucoup affectés. Surtout ceux des hydrocarbures ont été des victimes collatérales. Parce que toutes les citernes qui étaient au dépôt ont été cabossées et les parebrises brisés. Il y a eu plus de 40 camions dont les parebrises ont été brisés et les cabines cabossées pour d’autres. Nous les transporteurs, nous avons été victimes de ça. Deuxièmement, avec la non vente du carburant dans les stations, il y a eu l’arrêt du transport pendant une semaine. Les transporteurs ont été affectés à ce niveau. L’apport même des transporteurs d’hydrocarbures entraîne la réduction totale du tarif transport pour l’envoi du carburant de la République du Sénégal en Guinée. Les transporteurs d’hydrocarbures ont fait leur apport en réduisant le prix du transport au litre. On a fait cela pour que l’État continue à donner le litre à 12 000 GNF à la population… »

En outre, l’Union nationale des transporteurs et routiers de Guinée, par la voix de son président, demande aux autorités d’accélérer les travaux sur la route Mamou-Labé, en souffrance de depuis plusieurs années.

Malick DIAKITE pour Guineematin.com

Tél : 626-66-29-27

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