Des files interminables de véhicules, tricycles motos se forment aux alentours des stations-service de la capitale guinéenne pour la quête du carburant, l’essence en particulier. Cette situation illustre la crise de carburant qui s’installe dans le pays avec acuité 19 jours après l’incendie du dépôt des hydrocarbures de Kaloum. Ce qui ne manque pas d’irriter les détenteurs des engins roulants qui n’en peuvent plus de cette crise qui entame sérieusement leurs activités, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
À Kipé, la file de véhicules va de la gendarmerie de Kaporo-marché jusqu’à la station-service en face de l’école française. De l’autre côté, celle formée par les motos arrive jusqu’au rond-point centre-émetteur. Là, les conducteurs de Taxi Motos y ont passé des heures sans encore avoir ce précieux liquide rare désormais.
Même son de cloche chez Mamadou Saïdou Diallo, également conducteur de Taxi Moto qui est venu à Kipé après avoir sillonné plusieurs autres stations.
Un peu après le pont de Kaporo en provenance de Kipé, la ligne de véhicules s’étire jusqu’aux environs de l’université Kofi Annan. Contrairement aux stations précédentes, celle se trouvant après le carrefour Cosa aucun pompiste n’est présent, comme dans plusieurs autres où nous nous sommes rendus, alors que là aussi les véhicules sont stationnés jusqu’au dit carrefour. Certains y ont même passé la nuit.
De l’autre côté, ce sont les tricycles qui sont garés, et là également la file est longue tout comme l’attente.
Après l’incendie du dépôt des hydrocarbures à Kaloum, le gouvernement a dit prendre toutes les mesures pour éviter une pénurie, mais visiblement les effets ne se font pas encore ressentir puisque la crise de carburant se pose désormais sérieusement.
Pour M’bany Sidibé, président de l’union pour la défense des consommateurs de Guinée, le gouvernement est en train de mal gérer cette crise dont les conséquences se font déjà sentir sur les consommateurs.
« Il y a une communication opaque du gouvernement, parce qu’il faut dire jusqu’à maintenant ’il n’est pas en train de faire une bonne gestion de cette crise. Et, il y a des effets collatéraux qui se font ressentir sur le marché avec des augmentations de certains produits. Tout ça, ce sont des problèmes sur lesquels le gouvernement devait travailler il y a longtemps. Le gouvernement est en train de très mal gérer la crise et elle est en train d’avoir assez de conséquences sur les consommateurs guinéens », a-t-il expliqué.
Mamadou Yahya Petel Diallo pour Guineematin.com