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L’OGDH condamne la répression contre les médias : « toute restriction d’une activité doit se baser uniquement sur la loi » 

Alseny Sall, chargé de communication de l'organisation guinéenne de défense des droits de l'homme et du citoyen (OGDH)

En marge de la manifestation du syndicat de la presse, soutenu par des syndicalistes et autres de la société civile, plusieurs journalistes ont été interpellés, d’autres séquestrés à Conakry. Cette manifestation, dénommée « déferlement humain sur Conakry « , visait à exiger la levée des restrictions d’accès à internet et l’arrêt du musellement des médias. Interrogé à ce sujet ce vendredi, 19 janvier 2024, le chargé de communication de l’Organisation guinéenne pour la défense des droits de l’Homme et du citoyen (OGDH), dénonce « des pratiques qui ne sont pas conformes à la loi ».

Alseny Sall, chargé de communication de l’OGDH, a exprimé son indignation et sa solidarité à l’endroit de la presse, avant de déplorer le bâillonnement de toutes les voix dissonantes en Guinée. « J’exprime toute mon indignation et toute ma solidarité à l’endroit de la presse en Guinée. Parce que la presse traverse une situation difficile actuellement, se traduisant par un harcèlement continue des journalistes, mais aussi par une restriction de leurs activités. C’est très malheureux », déplore Alsény Sall.

Par ailleurs, notre interlocuteur préconise le respect des textes de lois qui régissent le métier de la presse en Guinée, au lieu de faire dans l’arbitraire. « Comme nous l’avons déjà souligné, les organisations de presse ou les journalistes n’exercent pas leur métier dans un désert juridique. Il y a des lois qui encadrent l’exercice du métier de journalistes en Guinée. Donc, lorsqu’il y a manquement à ces règles où à ces lois, nous pensons quand même que la loi a aménagé des mécanismes ou des procédures selon lesquelles il faut interpeller les gens. Mais ce qui se passe aujourd’hui, ce sont des situations, des pratiques qui ne sont pas du tout conformes à la loi, qui s’analysent en un harcèlement judiciaire, mais aussi de la persécution à l’endroit des journalistes. C’est très redoutable. Aujourd’hui, on est dans un régime où on est en train de bâillonner davantage toutes les voix dissonantes, notamment la presse. Parce que vous n’êtes pas sans savoir que nous sommes dans un contexte de transition où nous avons dit que le dialogue et la concertation sont irréversibles pour qu’on sorte de cette transition. Et malheureusement, il n’y a pas aujourd’hui un cadre de dialogue consensuel et inclusif entre le CNRD et un bon nombre d’acteurs représentatifs de la nation. Donc, la presse constituait un peu la médiane qui permettait effectivement à ces personnes ou à ces deux interlocuteurs de se parler. Mais lorsqu’on décide de bâillonner la presse, je me demande où nous allons dans notre pays…Nous condamnons toutes les formes de violences que les journalistes ont vécues, mais aussi nous condamnons toutes les formes de violences. Et nous disons quand même que toute restriction d’une activité doit se baser uniquement sur la loi », a lancé Alseny Sall.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 620 589 527/664 413 227

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