La 44ème session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA) s’est ouverte ce mercredi, 14 février 2024, à Addis-Abeba (Ethiopie). Cette rencontre réunit les ministres des affaires étrangères des pays membres de cette organisation continentale. Et, elle se tient en prélude au 37ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA (prévu les 16 et 17 février prochain). Moussa Faki Mahamat, dans son discours d’ouverture des travaux de la présente session, a abordé la question liée à l’offensive meurtrière d’Israël dans la bande de Gaza. Une offensive qui dure depuis le mois d’octobre et qui a déjà fait plus de 28 000 Palestiniens tués (en majorité des civils, selon un bilan du gouvernement du Hamas). Le président de la Commission de l’Union africaine a dénoncé « le silence et l’amnésie des grandes puissances » face à cette « guerre d’extermination » pilotée par Israël.
« La conjoncture africaine et internationale ne cesse, jour après jour d’accroître nos préoccupations, nos angoisses et notre amertume. La violence sous ses formes les plus barbares serait-elle en train de s’installer définitivement comme unique moyen de résolution des différends ? Dans une ère qui n’a cessé de se réclamer des valeurs et principes dits démocratiques, il est paradoxal et profondément choquant que le recours à la violence aveugle soit acceptée dans le silence et l’amnésie de presque toutes les grandes puissances du monde. Les auteurs de tels graves reniements étalent avec condescendance et mépris à l’encontre des exigences minimales du droit international et du droit international humanitaire leurs forfaits. Les souffrances du peuple palestinien, spolié de ses droits fondamentaux à la liberté et à la constitution d’un État viable et souverain se doublent sous nos yeux d’une guerre d’extermination sans nom dans l’histoire. Nous avons, aux premières heures de cette guerre et des atrocités innommables qui l’accompagnent, appelé à la cessation des hostilités, à la libération de tous les otages et prisonniers et à l’engagement résolu pour une solution politique fondée sur le principe des deux États vivant en paix et en respect du droit international, dans la sécurité totale des peuples palestinien et israélien, et de tous les peuples de la région », a déclaré Moussa Faki Mahamat.
Israël ambitionne d’anéantir le Hamas une bonne fois pour toute. Et pour y arriver, il pilonne sans arrêt la bande de Gaza. Il mène aussi une offensive terrestre dans cette partie du territoire palestinien. Mais, de l’avis de plusieurs analystes, Israël ne pourrait parvenir à ses fins dans cette guerre.
Cependant, l’annonce d’une offensive de l’armée israélienne sur Rafah inquiète vivement la communauté internationale. Cette zone regorge 1,4 million de Palestiniens, soit plus de la moitié de la population de la bande de Gaza. Et, une attaque israélienne sur les lieux pourrait causer d’énormes pertes civiles. Le président de la Commission de l’Union africaine se félicite de voir Israël sur le banc des accusés devant la Cour internationale de justice pour mettre fin à ce « foyer incandescent » au Moyen-Orient.
« La paix et la sécurité ne sont possibles qu’avec la justice et la reconnaissance des droits fondamentaux de tous. Je voudrais ici me féliciter de la décision de la Cour Internationale de Justice et saluer le ferme engagement de la République d’Afrique du Sud à cet effet », a dit Moussa Faki Mahamat.
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
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