Alors que de nombreux acteurs redoutent de plus en plus un glissement du calendrier pour le retour à l’ordre constitutionnel, le Parti des démocrates pour l’espoir (PADES) réaffirme sa confiance aux promesses du CNRD. Le parti dirigé par Dr. Ousmane Kaba croit fermement aux engagements de la junte à être dans les délais. L’annonce en a été faite par Mohamed Diakité, coordinateur du PADES pour la zone spéciale de Conakry, à la réunion ordinaire du parti, tenue ce week-end à son siège à Nongo, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
« Lors de notre réunion du bureau politique ordinaire, nous avons examiné le chronogramme de la transition avec sérénité et attention, en mettant l’accent sur l’organisation des élections à tous les niveaux. Bien que nous manquions de visibilité sur d’autres points du chronogramme, nous croyons fermement aux engagements annoncés par le CNRD et le Général Mamadi Doumbouya. Nous sommes patients, confiants et convaincus que cette transition aboutira, à moins qu’il ne soit démontré le contraire », a dit d’entrée le coordinateur du PADES pour la zone spéciale de Conakry, à la fin de la réunion.
En outre, Mohamed Diakité a souligné l’importance du dialogue inclusif et des efforts déployés pour respecter les délais de la transition. Il a appelé au calme et à la confiance envers les autorités en place, affirmant que la refondation du pays était un objectif puissant auquel il fallait croire.
Parlant de l’annulation du décret reportant l’élection présidentielle au Sénégal, le coordinateur du PADES pour la zone spéciale de Conakry soutient que cette décision du conseil constitutionnel est salutaire puisque selon lui, cela pourrait faire éviter au Sénégal la prise du pouvoir par l’armée.
« Le conseil constitutionnel sénégalais a montré à la face du monde, au peuple africain, qu’il est un conseil de justice, de responsabilité. Je salue son courage. Je le félicite et je l’encourage à la différence de la Cour constitutionnel de Guinée en 2019 et 2020, qui avait à l’unanimité voté en faveur du troisième mandat derrière un président qui n’était plus pour l’intérêt du peuple de Guinée. Donc, ils ont vacillé. C’est pour quoi on a abouti au 3ème mandat dans notre pays. Et aujourd’hui, nous sommes dans une transition. Au Sénégal par contre, le conseil constitutionnel a dit : non, il faudrait qu’on prenne nos responsabilités pour éviter un coup d’Etat dans notre pays. C’est bien fait que le conseil constitutionnel prenne cette décision parce qu’on avait commencé à dire à l’armée de prendre ses responsabilités. Si maintenant Macky Sall s’engage à respecter cette décision, mais il n’a autre choix sinon qu’accepter. Il ne peut faire autre chose. S’il ne le fait pas, c’est l’armée qui va prendre ses responsabilités. Et le président Macky Sall, je pense que lui-même, c’est ce qu’il cherche à éviter », a déclaré Mohamed Diakité.
Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com
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