Accueil A LA UNE Grève générale illimitée : notre constat sur le tronçon à Kipé-Lambanyi

Grève générale illimitée : notre constat sur le tronçon à Kipé-Lambanyi

Lancée hier (lundi) sur toute l’étendue du territoire national, la grève générale et illimitée du mouvement syndical se poursuit en Guinée. Ce mardi, 27 février 2024, une ambiance morose règne dans certains quartiers de la haute banlieue de Conakry. C’est le cas sur le tronçon Kipé-Lambanyi, dans la commune de Ratoma où la circulation est moins dense que d’habitude, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Dans cette partie de la capitale guinéenne, le mot d’ordre de grève du syndicat n’a pas été observé à la lettre lors de cette deuxième journée. Des conducteurs de taximoto et de tricycle (communément appelé Bonbonna) se disputent la chaussée à la quête de passagers.

Ibrahima Kallo Kourouma, conducteur de tricycle

« Personnellement je ne sais pas pourquoi cette grève a été organisée. Sur notre travail, ça a impacté. Le mouvement du transport a un peu diminué. La façon dont on gagnait les clients avant, ce n’est plus la même chose. Depuis hier jusqu’à aujourd’hui on n’a pas eu de clients comme ça », a dit Ibrahima Kallo Kourouma, conducteur de tricycle.

De son côté, Abdoul Malick Barry, boutiquier, se plaint des impacts de cette grève sur son commerce.

Abdoul Malick Barry, boutiquier

« La grève nous affecte. Depuis hier jusqu’à aujourd’hui, presque c’est le même mouvement. Tout est paralysé et rien ne bouge comme d’habitude. Et personnellement je suis là malgré moi, parce qu’hier toute la journée il n’y a pas eu d’activité et aujourd’hui encore c’est le même rythme qui continue. Donc nous espérons, mais en réalité rien ne se passe comme d’habitude. La grève, il faudrait que ça cesse ou bien que ça apporte quelque chose de positif, parce que là nous nous sommes impactés négativement », a indiqué Abdoul Malick Barry boutiquier.

Les plaintes sont les mêmes chez Ramatoulaye Diallo, étalagiste.

Ramatoulaye Diallo, étalagiste

« Avec cette grève, il n’y a pas de clients et toutes les denrées sont chères actuellement, et le ramadan vient aussi. Si cela continue, ce n’est pas bon pour nous la population. Le gouvernement n’a qu’à nous aider. Si les gens font la grève, c’est parce qu’il n’y a pas à manger », a-t-elle confié.

De Kipé jusqu’à Lambanyi, l’image est la même. Rencontré, Mamadou Bah, un citoyen qui cherche à joindre les deux bouts, déplore cette situation de crise.

Mamadou Bah, citoyen

« Vraiment la grève n’engendre rien de bon, parce qu’à chaque fois que les gens sortent, il y a des morts. Chaque jour est mieux que le précédent. Nous la jeunesse, nous souffrons. Nous n’avons pas assez à manger, il n’y a pas beaucoup de travail, la jeunesse est en train d’être tuée. Il faut que le gouvernement comprenne que toute la population guinéenne est son peuple », a-t-il fustigé.

Kadiatou Barry pour Guineematin.com

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