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Mort de manifestants anti délestages à Conakry : « Il faut que les auteurs soient traqués et punis » (MoDeL)

Les assassinats de jeunes manifestants continuent de susciter l’indignation en Guinée, d’autant plus que la junte du CNRD avait promis d’y mettre fin. Le parti Mouvement démocratique libéral (MoDeL), dirigé par Aliou Bah, déplore cette situation et réclame justice. C’est Aissatou Sow, présidente du bureau national des femmes du parti qui a exprimé cette position à l’occasion de l’assemblée générale hebdomadaire tenue ce samedi, 27 avril 2024, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

La présidente de la session nationale des femmes du MoDeL dénonce les tueries lors des manifestations : « quel que soit la forfaiture que l’enfant a fait, il a droit à la justice. »
Des manifestants contre les délestages électriques ont été tué par balle ces derniers jours à Taouyah et Kagbelen. Cette actualité est dénoncée par de nombreux acteurs politiques.

Aissatou Sow, présidente du bureau national des femmes du MoDeL, n’a pas mâché ses mots pour appeler le gouvernement à prendre ses responsabilités et rendre justice à ces jeunes.

Cette mère de famille s’est accentuée sur les récentes tueries enregistrées à Conakry dans des protestations contre le manque d’électricité.

« Sortir manifester est tout à fait normal. Maintenant, j’apprends qu’ils ont tiré sur deux jeunes gens à Taouyah et qu’ils sont décédés. Ça me fait mal au cœur parce que quand une femme passe neuf mois de grossesse et qu’elle accouche dans des difficultés, que ce soit par césarienne ou par voie directe, après ça, elle élève cet enfant… Tu te dis que ton enfant a 16 ans, 18 ans, 20 ans, et un beau matin, quelqu’un tire sur cet enfant à bout portant et il le tue ; ça fait mal. Ce jour, j’ai eu les larmes aux yeux quand on m’a dit que deux enfants ont été tués là-bas. Je n’ai pas accouché ces enfants mais j’ai accouché d’autres et je sais que ces enfants ont été accouchés par d’autres. Comme pour dire, c’est l’impunité. Il faut que les responsables de ces actes-là soient punis. Il faut qu’ils soient traqués, il faut qu’ils soient punis et devant tout le monde pour que ça s’arrête. Il faut qu’on stoppe cela. Ça fait mal quand on tue ton  enfant. Ça fait mal même quand quelqu’un gifle ton enfant en plus forte raison quand on le tue. Quel que soit la forfaiture que l’enfant a fait, il a droit à la justice. L’enfant doit être arrêté d’abord, jugé et puis condamné, mais pas tué. Il faut qu’on se lève, il faut que les dirigeants se lèvent, il faut que le gouvernement se lève pour que ça change. Il faut que nous mettions fin aux violences dans ce pays-là. »

                                      Fatoumata Bah pour Guineematin.com 

                                      TEL: 626-84-48-53 

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