Les étudiants sortant de la 14ème promotion de l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia avaient prévu une manifestation ce samedi, 27 avril 2024, pour protester contre le changement des mentions sur leurs diplômes. Ce changement controversé concerne plus de 4 mille étudiants. D’où cette protestation à travers cette manifestation. Une manifestation qui a été étouffée par les forces de l’ordre déployées sur les lieux. Plusieurs étudiants ont été interpellés et conduits au commissariat central de Sonfonia. Mais, des négociations sont déjà en cours pour obtenir leur libération.
« Ce matin on était à notre point de rendez-vous, devant le restaurant la fourchette, nous étions arrêtés de façon pacifique, du coup trois pick-up sont venus s’arrêter devant nous, on n’a pas bougé, mais leur façon de descendre, ils ont fait sortir leur truc électrique, ils ont foncé sur nous. Donc, les gens étaient obligés de courir, on s’est dispersé. Certains sont partis dans le quartier, ils nous ont poursuivis, ils ont arrêté certaines personnes, ils nous ont poursuivis jusque dans les maisons comme si nous sommes des malfrats. Ils ont arrêté 16 étudiants qui se trouvent en ce moment même au commissariat central de Sonfonia. Heureusement je ne sais pas si c’est un procureur ou un substitut du procureur qui est là, ils sont en réunion avec nos amis, nous attendons que nos amis soient libérés tout de suite et maintenant. Sinon nous n’allons pas bouger du rectorat ici », a indiqué Mohamed Youla, étudiant de la 14ème promotion de l’université général Lansana Conté de Sonfonia.
Cette manifestation des étudiants, c’est tout simplement à cause de l’arrêté 2019.
« Nous avons fait les trois années de notre cursus en étudiant sous l’arrêté de 2007. Nous avons été évalués en fonction de l’arrêté 2007 et voilà que nous avons fini notre cursus universitaire, il était temps maintenant de nous remettre nos diplômes, ils viennent appliquer un arrêté que nous n’avons pas subi pendant nos trois années. Et voilà, nous avons face à nous plus de 4 mille étudiants qui ont [la mention] passable sur leurs diplômes. Ça, ce n’est pas 4 mille familles qui sont parties en ruine comme ça ? Nous ne sommes pas là pour promouvoir la médiocrité, nous voulons l’excellence, nous voulons des mentions qui reflètent les travaux que nous avons effectués lors de notre cursus universitaire. C’est ça seulement que nous réclamons à nos autorités », a précisé Mohamed Youla.
Les négociations pour la libération des étudiants arrêtés continuent. Mais, certains étudiants sont toujours arrêtés devant le rectorat pour réclamer la libération de leurs amis.
Amadou Lama Diallo pour Guineematin.com
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