Le grand marché de Madina, lieu par excellence de négoce à Conakry, a été touché par un grave incendie dans la nuit du jeudi, 02 mai 2024. Le sinistre, d’origine électrique, a provoqué d’importants dégâts matériels. Interrogé par un reporter de Guineematin.com au lendemain de l’incendie, le président de la chambre régionale de Commerce de Conakry, Aliou Chérif, a dit toute sa compassion pour les sinistrés avant de soulever ses craintes.
Les Guinéens vivent désormais avec la peur au ventre à cause des incendies qui sont devenus récurrents, notamment à Conakry. Cette fois-ci. C’est le centre commercial Foula Bah du marché de Madina, qui a été touché.
Aliou Cherif, président de la chambre de commerce de la région de Conakry, craint la recrudescence des cas d’incendie et annonce la mise en place d’une commission pour situer les responsabilités.
« Hier nuit, j’étais ici avec la ministre du Commerce et celui de la sécurité ainsi que le président de la chambre nationale de Commerce et d’autres cadres. Depuis le début de l’incendie, on s’est regroupés pour venir voir les dégâts. On est resté ici jusqu’à 2 heures. C’est vraiment malheureux, mais on s’en remet à Dieu. Les sinistrés ont notre compassion, parce que c’est quelque chose qu’on ne peut pas prédire, ça vient brusquement. Actuellement, j’ai peur pour les cas d’incendies à Conakry. Il y a tellement d’incendies, je ne sais même pas comment il faut éradiquer le phénomène. Nous disons à tous les Guinéens de se donner la main. Rien n’est encore évalué ici, parce que c’est trop tôt. On a constitué une commission qui doit travailler pour nous donner la vraie version, parce que c’est composé de toutes les entités concernant notre activité, même les huissiers sont conviés pour certifier ce qui va sortir de l’enquête », a-t-il déclaré.
Poursuivant, le président de la chambre de commerce de Conakry dénonce le comportement des marchands qui occupent les routes.
« C’est le guinéen qui est difficile à gérer. Si non, notre but est de faire les choses chez nous comme ça se passe ailleurs. Vous voyez comment ça y est ? Même le passage individuel est difficile. Comment maitriser un incendie s’il arrive à ce niveau ? Nous devons dire aux gens de libérer la route pour que les gens puissent se mouvoir. En cas d’incendie, que les véhicules viennent pour éteindre le feu à temps. Hier, il a fallu un combat dur pour que le feu soit maîtrisé à cause de l’occupation anarchique des voies. Ce que j’ai à dire aux guinéens, surtout aux commerçants, c’est de ne pas toujours regarder leurs intérêts, mais l’intérêt général, parce qu’à chaque fois on leur dit d’évacuer la route, ils ne veulent pas. Ils croient qu’on est contre eux », a-t-il déclaré.
Ismaël Diallo pour Guineematin.com
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